DÉCRYPTAGE – Plus de 1 000 personnes ont participé à Grenoble, les 28 et 29 mars 2025, au « colloque international » organisé par les collectifs STopMicro et Les Soulèvements de la terre contre contre l’industrie des semi-conducteurs. Le lendemain, de 1 7001selon les gendarmes à 3 000 manifestants2selon les organisateurs défilaient à Bernin contre l’extension des usines de STMicroelectronics et de Soitec. Une centaine d’activistes s’en sont par ailleurs pris au site de Teledyne E2V à Saint-Égrève, accusé d’être « complice du génocide en Palestine ».
Après la lutte contre les méga-bassines, celle contre les méga-usines ? C’est en effet la première fois que les semi-conducteurs font l’objet d’une telle mobilisation sur trois jours. Plus de 1 000 personnes3selon les organisateurs ont en effet participé, vendredi 28 et samedi 29 mars 2025 à Grenoble, au « colloque international » intitulé « Semi-conducteurs, l’impossible relocalisation ».
Un événement contre « l’accaparement des ressources par les industriels de l’électronique et la vie connectée » co-organisé par les collectifs STopMicro et Les Soulèvements de la terre à la Bobine, parc Paul-Mistral.
Durant le colloque, des intervenants français mais aussi internationaux ont dressé un panorama mondial de la filière des semi-conducteurs, « allant de l’extraction de métaux au Canada, au Congo et en Argentine, jusqu’aux usines d’assemblage en Asie du sud-est ».
L’occasion pour eux de présenter ses différents impacts environnementaux. Notamment l’artificialisation des terres agricoles et l’accaparement de très grandes quantités d’eau potable, sa pollution, mais aussi les nuisances liées à l’extraction.
Ce colloque dénonçait ainsi « les conséquences environnementales et les conditions de travail désastreuses induites par l’industrie du numérique au quatre coins du globe », du fait d’une « division internationale du travail au détriment des pays du Sud global, reposant ainsi sur des rapports coloniaux ».
Des actions choc, avec une banderole déployée sur la tour Perret
Aux abords de la Bobine, un village associatif accueillait des expositions, concerts et spectacles. Mais aussi des ateliers de chants, ou dédiés à la confection de banderoles et à la construction de chars pour la manifestation prévue le lendemain à Bernin.
Pour faire la promotion de leur événement, certains militants n’ont pas hésité à couvrir d’affiches et de tags des murs de la ville de Grenoble. Les plus téméraires ont même escaladé la tour Perret pour déployer, depuis son sommet, de grandes banderoles indiquant « No puçaran ».
Sans oublier des lasers projetés sur une chaîne de montagne qui appelaient à la « manif contre ST et Soitec le 30 mars » à Bernin, avec le slogan « Des terres, de l’eau, pas des puces ».
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