FLASH INFO – Face à une demande de semi-conducteurs en berne, le fabricant de composants électroniques franco-italien STMicroelectronics envisagerait de supprimer entre 2 000 et 3 000 emplois, en France et en Italie. Ce qui représente 6 % des effectifs du groupe industriel. Les quelque 7 500 que compte STMicro sur ses sites de Crolles et de Grenoble pourraient être concernés.
Après les entreprises Vencorex et Arkema sur la plateforme chimique de Pont-de-Claix et Jarrie, et Photowatt, le fabricant de panneaux photovoltaïque de Bourgoin-Jallieu, c’est un nouveau coup dur qui pourrait frapper l’emploi industriel en Isère. Le groupe franco-italien STMicroelectronics vient en effet d’annoncer la suppression de 2 000 à 3 000 emplois, en France et en Italie, selon l’agence Bloomberg.
Du fait d’une baisse de la demande de semi-conducteurs dans l’industrie, en particulier dans le secteur automobile, le chiffre d’affaires du groupe en 2024 a diminué de 23,2 % par rapport à l’année précédente, indique la presse spécialisée. En Bourse, le cours de l’action a par ailleurs chuté de 45 % sur un an, comme le rappelle le journal Libération.
Intérieur de l’usine STMicroelectronics. © Artechnic
C’est donc une très mauvaise nouvelle pour les quelque 7 500 personnes employées à Crolles sur le site de production et à Grenoble en R&D, deux sites qui concentrent la majorité des emplois du groupe en France (11 500). Un groupe né de la fusion d’entreprises publiques françaises et italiennes en 1987, désormais détenu par la banque française d’investissement Bpifrance et l’Italie à hauteur de 27,5 %.
Le nombre d’emplois concernés en Isère encore inconnu
Les prémices de ce probable changement de voilure s’étaient toutefois déjà fait sentir, notamment avec les déclarations de Jean-Marc Chéry, président de STMicroelectronics, qui avait annoncé, en octobre 2024, une réduction des coûts via un « nouveau programme à l’échelle de l’entreprise »
En jeu ? Un plan d’économies de 300 millions de dollars, assorti de départs volontaires. « Cela semble présager une restructuration d’ampleur, rejoignant le récent cortège de casse sociale et industrielle en France et en Europe », avaient auguré les organisations syndicales.
À quelle sauce les salariés vont-ils être mangés ? Pour l’heure, on ne sait rien du nombre exact d’emplois qui pourraient disparaître au sein de ce groupe. Et encore moins ceux potentiellement concernés en Isère. « Dans les semaines à venir, nous allons commencer un dialogue constructif avec les représentants du personnel », a juste indiqué, en restant vague, un porte-parole de STMicro auprès de Bloomberg.
Contactée par Place Gre’net, la direction de STMicro adresse la réponse suivante : « En octobre, STMicroelectronics a annoncé le lancement d’un nouveau projet d’entreprise pour remodeler son implantation industrielle et redimensionner sa base de coûts globale. Hier, nous avons précisé que ce projet vise notamment à adapter notre éventail de compétences et à accélérer l’efficacité et la compétitivité de notre entreprise au sein de nos organisations SG&A (frais commerciaux, généraux et administratifs) et R&D ».
Et d’ajouter : « Nous allons commencer à engager un dialogue constructif avec les instances représentatives du personnel au sujet des programmes d’accompagnement de fin de carrières, sur la base du volontariat. Nous tirerons également parti de l’attrition et serons très attentifs aux programmes de recrutement afin d’investir dans les compétences et talents dans les domaines qui soutiendront l’avenir de l’entreprise ».
3 réflexions sur « STMicroelectronics pourrait supprimer de 2 000 à 3 000 emplois sur ses sites en Isère et en Italie »
Aïe, vu le gros niveau de Gilles Namur 🤪, ils vont quand même pas s’en délester ? 😂
La situation est assez paradoxale. En sortie de crise de covid, il y avait une pénurie de puces électroniques qui d’ailleurs pénalisait les chaînes de fabrication des véhicules, et maintenant, quelques années plus tard, on assiste au phénomène inverse avec une demande qui s’est effondrée, liée en partie au démarrage poussif des productions de voiture électrique.
On attend les commentaires des « scientifiques en rébellion » qui travaillent chez stmicro.
À moins que ST en ai assez d’être em💩é par les bobos eco-anxieux colapsologues et réfléchisse à une delocalisation ? 🤔
https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-marche-des-semi-conducteurs-une-reprise-dopee-par-l-ia-et-les-gpu%C2%A0-95110.html