REPORTAGE VIDÉO – « De l’eau, pas des pfas1composés per et polyfluoroalkylées ». Le collectif STop Micro organisait à Grenoble une manifestation, dimanche 6 octobre 2024, pour alerter contre la pollution de l’Isère par ces polluants éternels dangereux pour la santé humaine et la biodiversité. Les militants demandent la fin des rejets de Pfas au plus vite, en mettant au moins un coup d’arrêt au développement des entreprises très émettrices, telles que STMicroelectronics à Crolles. Une proposition qui ne fait guère d’émules chez les élus écologistes locaux.
« On est ici pour révéler et dénoncer le scandale sanitaire du rejet des Pfas dans l’Isère par STMicroelectronics, qui est le deuxième industriel à en rejeter le plus après Vercorex », a martelé Olga, militante du collectif STop Micro, sur le pont Saint-Laurent de Grenoble, lieu choisi pour sa manifestation du dimanche 6 octobre. Une mobilisation qui faisait suite aux révélations de l’étude en avril 2024 de l’Agence régionale de santé (ARS), remise à jour depuis.
Mobilisation du collectif STop Micro à Grenoble, dimanche 6 octobre 2024. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Dans cette étude, l’agence met en lumière le rôle prédominant de Vencorex sur la plateforme industrielle de Pont-de-Claix, de STMicroelectronics à Crolles et de Framatome à Jarrie dans la contamination de l’Isère et du Drac aux Pfas.
Qu’apprend-on ? Que Vencorex déverse 5,5 kilos par jour de Pfas dans l’eau des rivières, STMicroelectronics 0,155 kg par jour et Framatome 0,050 kg. Ces quantités de Pfas « avoisinent les rejets d’Arkema Lyon et dépassent largement ceux de l’usine Tefal de Rumilly », s’alarment les militants. Deux « hotspots » (haut lieu) de la contamination aux Pfas en France pour reprendre la formulation du journal Le Monde.
Des fruits et légumes impropres à la consommation
Cette comparaison n’augure, a priori, rien de bon, quand on sait qu’à proximité de la plateforme industrielle d’Arkema Lyon, des Pfas ont d’ores et déjà contaminé les terres cultivées. En mars 2024, les habitants d’Oullins-Pierre-Bénite ont ainsi reçu pour consigne de la préfecture du Rhône de ne pas consommer leurs fruits et légumes du jardin, ni d’utiliser l’eau des puits privés et les eaux pluviales.
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Une réflexion sur « Pollution de l’Isère aux Pfas : le collectif STop Micro dénonce un scandale sanitaire et appelle à faire « un autre choix de société » »
Je n’approuve certes pas les rejets, mais sans puces il n’y a pas de téléphone mobile,pas de TV écran plat, pas d’électronique dans les voitures et dans beaucoup d’autres équipements…
Et pourquoi cette manif cible-t-elle uniquement STMicro alors que Vencorex fait bien pire ?