EN BREF – Une trentaine de défenseurs de la chasse se sont réunis devant l’hôtel de Ville de Grenoble, pendant les vœux du maire Eric Piolle, vendredi 24 janvier 2025 en fin d’après-midi. Une réaction à la volonté exprimée par le conseil municipal, en décembre précédent, d’encadrer davantage cette pratique sur tout le territoire français.
Agriculteurs, chasseurs, pêcheurs, forestier et agriculteurs. Ils étaient une trentaine à s’être réunis dans le calme devant l’hôtel de ville de Grenoble, pendant les vœux du maire Eric Piolle, vendredi 24 janvier 2025 en fin d’après-midi. Un rassemblement à l’appel de la Fédération de la chasse de l’Isère en réaction à une déclaration de la Ville en faveur d’une pratique de la chasse plus encadrée.
Leur objectif ? « Montrer qu’ils ne sont pas les destructeurs de l’environnement que certains prétendent. Mais bien des acteurs engagés pour sa préservation et son équilibre ». Avec un « message clair » à l’adresse de la Ville de Grenoble : « Laissez le monde rural en paix ! »
Le 16 décembre 2024, le conseil municipal avait en effet affirmé sa volonté de restreindre la pratique de la chasse. Ce afin de davantage protéger la population des accidents, de limiter la pollution de l’environnement et de « réduire le massacre » de nombreuses espèces animales.
La Ville de Grenoble demande ainsi aux élus parlementaires d’interdire la chasse les mercredis, les week-ends, les jours fériés et durant les vacances scolaires. Non seulement sur l’aire grenobloise, où des battues sont organisées, en particulier du 29 août au 29 septembre 2024, mais aussi sur l’ensemble du territoire.
Elle leur demande également de supprimer les aides directes ou indirectes aux élevages d’animaux destinés à « perpétuer artificiellement des activités de divertissement mortifères telles que la chasse ». Enfin, elle souhaite la fin du classement en « nuisibles » des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts que les chasseurs peuvent abattre toute l’année.
Les chasseurs jugent ces accusations « infondées »
Que répondent les chasseurs ? « Le monde rural est essentiel à l’équilibre environnemental. Les acteurs de la ruralité gèrent quotidiennement les espaces naturels, la biodiversité et les ressources, souvent malgré des pressions croissantes. Enfin, ils estiment que les discours simplistes qui opposent ruralité et écologie alimentent des divisions inutiles et contre-productives », expliquent-ils.
Une trentaine de chasseurs se sont rendus à l’hôtel de ville de Grenoble le 24 janvier 2025 pour faire entendre leur mécontentement face aux critiques de la commune. © Morgane Poulet – Place Gre’net
Les chasseurs estiment que le conseil municipal de Grenoble a tenu des « accusations infondées », en les accusant de perpétrer des « massacres », mais aussi de polluer et de représenter une menace pour les citoyens. Les manifestants dénoncent, en outre, les propos « injustes et stigmatisants » régulièrement tenus contre eux s’agissant des dangers de la chasse et de la pollution qu’elle occasionne.
Ceci malgré la survenue régulière d’accidents mettant en cause des pratiquants de la chasse. Et même s’il est avéré que cette pratique, de même que le tir sportif et, dans une moindre mesure, la pêche sont en grande partie responsables de la contamination de l’environnement par le plomb. Un métal lourd, hautement toxique pour le système cardio-vasculaire, les reins et le système nerveux central.
« Les agriculteurs, eux aussi trop souvent montrés du doigt, ont initié ce mouvement pour exprimer un ras-le-bol partagé par l’ensemble du monde rural face à une vision caricaturale et déconnectée de leurs réalités », ajoutent-ils.
Une réflexion sur « Des chasseurs et leurs soutiens ont protesté contre la volonté de la ville de Grenoble de restreindre cette activité »
La plupart de ces chasseurs ne respectent pas les lois protégeant le gibier, [propos injurieux modérés] !