FOCUS – Minima sociaux face à l’inflation, chasseurs chargés de planter des haies… La séance publique du Département de l’Isère du 20 octobre 2023 a été l’occasion pour le nouveau groupe d’opposition IES, constitué de cinq élus écologistes, de faire entendre sa voix. Mais la majorité a rejeté avec mépris l’ensemble de ses propositions et lui a clairement signifié qu’il n’était pas le bienvenu.
« Le groupe IES, c’est “yes” à la paperasse,“yes” à la méfiance, “yes” au contrôle ». C’est par cette formule moqueuse que le vice-président du Département de l’Isère Vincent Chriqui a accueilli le nouveau groupe d’opposition écologiste départemental, à l’occasion de la séance publique du 20 octobre 2023. Un groupe nommé IES, pour Isère écologie et solidarités, issu de la sécession des cinq élus écologistes1Thierry Badouard, Pauline Couvent, Jérôme Cucarollo, Marie Questiaux et Pierre-Didier Tchétché. du groupe Union de la gauche écologiste et solidaire (Uges).
Objectif du groupe IES ? « Incarner l’alternance à la majorité de Jean-Pierre Barbier », a‑t-il fait savoir au Dauphiné libéré. Comme premier acte politique, ses élus ont porté un vœu demandant l’indexation des minima sociaux sur l’inflation (sèchement écarté). Puis ils ont proposé deux amendements au texte dédié à la « création du règlement d’intervention de l’axe agricole » du dispositif départemental « Un arbre, un habitat ». Dans les deux cas, le président du Département Jean-Pierre Barbier et sa majorité ont clairement fait comprendre au nouveau groupe qu’il n’était pas le bienvenu.
Les agriculteurs… et les chasseurs chargés de planter des haies
Principe de la délibération : définir les compétences des partenaires du Département pour assurer des plantations de haies sur les espaces agricoles. Les partenaires ? La Chambre d’agriculture… et la Fédération des chasseurs de l’Isère. En tout, 600 000 euros sont prévus pour les haies sur les 14 millions que représente Un arbre un habitant. Un dispositif visant à planter plus d’un million d’arbres durant le mandat, essentiellement sur l’espace forestier mais aussi sur les aires urbaines et le patrimoine de la collectivité.
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