REPORTAGE – Le conseil municipal de Grenoble du 30 septembre 2024 s’est déroulé sur fond de tensions. Travaux prévus dans l’avenue Jeanne‑d’Arc, refus d’Eric Piolle de rencontrer les collectifs de citoyens, réaménagement des rues pour Chronovélo malgré les voix qui s’élèvent contre… Une rupture forte tend à s’installer entre la majorité municipale et les groupes d’opposition en matière de projets urbains. Mais aussi avec les collectifs de citoyens.
« Rendez-nous l’avenue Jeanne-d’Arc ! » « Piolle, démission ! » Dès la première heure du conseil municipal de Grenoble, le 30 septembre 2024, les cris des manifestants ont troublé les débats. Venus demander une rencontre avec le maire avant qu’il ne prenne définitivement la décision de procéder aux aménagements urbains prévus dans l’avenue Jeanne-d’Arc, ceux-ci sont restés dehors, derrière leurs grandes banderolles. Eric Piolle n’a pas non plus souhaité aller à leur rencontre. Des tensions se sont ainsi cristallisées tout au long de la journée (cf. encadré).
En cause, notamment, les désaccords entre la majorité et l’opposition en matière d’aménagement. Car, pour Eric Piolle, il est « important de favoriser les mobilités douces », dans un contexte « inquiétant » pour le climat et la biodiversité. Les camps adverses souhaitent, pour leur part, plus de progressivité. Mais, surtout, que la Ville intègre les préoccupations des habitants à ses réflexions et soit prête à envisager des solutions différentes.
Problèmes : les places de parkings et l’abattage de dizaines de platanes centenaires
Le réaménagement de l’avenue Jeanne‑d’Arc, tel qu’il est prévu par la municipalité, doit élargir les trottoirs pour permettre une meilleure circulation des personnes à mobilité réduite, mais aussi redimensionner les trois carrefours qui jalonnent l’avenue et créér une piste cyclable bidirectionnelle.
Principal point de divergence : la réduction de 70 % des places de parking. Pour Emilie Chalas, à la tête du groupe Nouveau regard (du parti Renaissance, ex-LREM), « personne ne conteste la nécessité de réaménager l’avenue Jeanne‑d’Arc. Mais que dit ce projet ? La suppression de 150 places de stationnement sur les 175 existantes. Or, le projet de création de 100 à 150 logements au bout de la rue engendrera des besoins en la matière. »
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9 réflexions sur « Aménagements urbains : la Ville de Grenoble sourde aux interpellations des élus d’opposition et des manifestants »
Votre bêtise crasse, votre égoïsme et manque total d’empathie, ça doit être gênant au quotidien ?
donc des élus s’opposent à l’application de la loi obligeant à la réalisation d’aménagements cyclables prévus dans la loi LAURE depuis 1996 et conforté par la loi LOM voté par Mme Chalas en 2019 ! des guignols
Ce qui n’a rien à voir avec le type de piste cyclable ! Faire une Chronovelo tout en supprimant les stationnement n’est pas obligatoire. Il y a d’autres possibilités. Tout est question de bonne volonté de la municipalité ou bien de punir à nouveau les propriétaire de véhicules et les commerçants du quartier !
60 opposants au projet de l’avenue Jeanne d’arc. Sur combien d’habitants dans ce quartier ? Ridicule.
Comme d’habitude, ce sont toujours les plus bruyants qui font les unes des médias, à croire que les personnes silencieuses et qui approuvent ces projets n’existent pas.
Des réfractaires d’une autre époque, du temps où la voiture étaient toute puissante, magnifiquement embarqués dans des manœuvres petitement politiciennes, Carignon et Chalas en tête.
Bref, pop corn avec ces boomers !
Connaissez vous Jean Dion ?
http://evene.lefigaro.fr/citation/difference-essentielle-jeune-con-vieux-con-reside-temps-reste-e-22501.php
L” Automobile Club Dauphinois apporte tout son soutien aux opposants à se projet sans concertation
Si, certes, l” écologie est incompatible avec le capitaloconsumériste , la voix de la transition, fait quand même évoluer les conscience au point que l” « on » puisse penser qu” après que le nature aura repris ses « droits », il puisse y avoir des communautés plus consciencieuses, qui n” auront plus à encombrer les villes puisque les villes ne seront plus ( L” arbre a tout autant besoin de racines que l” homme. Et les arbres en ville ne supportent pas les tuyaux de « chiottes » , tout comme moi les « coups de bélier » ).
A+ Merci gren’net.
Bienvenu dans l” art2mains pour qu” après que l” « homo gène », « l’homo tike ».
La mairie est devenue une forteresse coupée de Grenoble, le maire un petit caporal, ses adjoints des adjudants.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/melenchon-caporal-forteresse-lanceurs-tuiles-n-apprecient-pas-tacle-eric-piolle-1267581.html
De plus en plus, au niveau national, on évoque la distance qui s’installe entre la population et ses élus députés, ou ses dirigeants, qu’ils soient d’ailleurs de droite ou de gauche. C’en est devenu une incompréhension totale des priorités portées par les citoyens. Et manifestement c’est pareil à Grenoble : pas une semaine se passe sans un clash avec les habitants au sujet des aménagements urbains, des structures socio- éducatives que la municipalité veut faire disparaitre.…les élus municipaux représentent-ils vraiment l’ensemble de la population ou sont-ils une émanation d’une mouvance plutôt sectaire, plutôt minoritaire mais dont la motivation à aller voter assure le succès (rappel : grosso modo, aux dernières élections municipales un électeur sur trois a voté, et parmi les votants un électeur sur deux a voté pour la majorité) et qui est bien condescendant avec tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Et oui le problème de la démocratie c’est le peuple.