FOCUS – Les parents d’élèves du lycée Aristide-Bergès de Seyssinet-Pariset se mobilisent, de même qu’un collectif d’élèves, contre la réintégration d’un professeur d’EPS. Ce dernier a fait l’objet d’accusations « d’outrages sexistes et sexuels », qui lui ont valu une procédure judiciaire dont il est sorti relaxé, quand bien même le parquet a fait appel.
« Il y a une situation qui n’est pas satisfaisante. On continue à essayer de mettre la pression sur le rectorat », confie un membre de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) du lycée Aristide-Bergès de Seyssinet-Pariset.
La situation en question ? La réintégration en septembre 2024 d’un professeur d’EPS, accusé (et relaxé le 29 août) « d’outrages sexistes et sexuels », après cinq mois de suspension par les services académiques. Une réintégration à laquelle un collectif d’élèves soutenu par les parents d’élèves s’oppose.
Les faits qui ont été reprochés à l’enseignant consisteraient en des « gestes déplacés et répétés » sur les cuisses ou les fesses d’élèves, durant des cours d’escalade ou de musculation, ainsi que des « regards et attitudes ». Autant de faits contestés par l’enseignant. Son avocat Clément Terrasson décrit ainsi des « désaccords issues d’interprétations différentes » qui auraient pu être traités via « un dialogue mené par l’établissement » plutôt que par la voie judiciaire.
« A minima, qu’il n’enseigne pas à Bergès »
Sans surprise, la FCPE ne partage pas ce point de vue et note par ailleurs que le parquet de Grenoble a fait appel de la relaxe du professeur, ce qui a été confirmé à Place Gre’net. « La relaxe de l’enseignant ne signifie pas nécessairement qu’il est innocent, mais peut vouloir dire que les preuves apportées sont insuffisantes pour établir sa culpabilité », estime la fédération. Et celle-ci d’évoquer une procédure en 2006 visant déjà le professeur, et qui s’était elle aussi conclue par une relaxe.
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Une réflexion sur « Seyssinet-Pariset : les parents d’élèves du lycée Bergès s’opposent à la réintégration d’un enseignant d’EPS »
« La relaxe de l’enseignant ne signifie pas nécessairement qu’il est innocent, mais peut vouloir dire que les preuves apportées sont insuffisantes pour établir sa culpabilité ».
Voilà où on en est au pays des lumières au XXIe siècle !