FOCUS – Près de 70 personnes ont manifesté, le 11 juillet 2024, contre le projet de réaménagement de l’avenue Jeanne-d’Arc, porté par la Ville et la Métropole de Grenoble. Favorables à la rénovation de la chaussée, ces habitants et commerçants, soutenus par l’union de quartier Abbaye-Jouhaux, contestent en revanche la suppression de plus de 70 % des places de stationnement et la mise en place de la piste cyclable bidirectionnelle. Des opposants qui pointent également un manque de concertation.
Sur l’avenue Jeanne-d’Arc, la chaussée est « devenue impraticable » pour les vélos et voitures, et « dangereuse ». L’Union des habitants du quartier Abbaye-Jouhaux (UHQAJ), les résidents et les commerçants sont donc « favorables » à sa rénovation, écrivent-ils dans un courrier aux conseillers métropolitains. Un point qui est d’ailleurs le seul à trouver grâce à leurs yeux, dans le projet de réaménagement porté par la Ville et la Métropole de Grenoble.
Pour le reste en effet, la requalification de l’avenue Jeanne-d’Arc, axe central du quartier reliant le boulevard Clémenceau à la place du marché de l’Abbaye, est vivement contestée par ces opposants. Après la délibération du conseil métropolitain approuvant l’avant-projet, le 31 mai 2024, ceux-ci ont donc décidé de se faire entendre.
De 179 à 50 places de stationnement
Le 11 juillet, près de 70 personnes se sont ainsi retrouvées au début de l’avenue, face au Palais des sports, bloquant la circulation pendant une vingtaine de minutes. Des manifestants remontés contre le déroulé de la concertation réglementaire qui, selon eux, ne leur a laissé « aucune opportunité de dialogue avec les élus ». Dans leur viseur, deux gros points noirs figurant au cœur de ce projet urbain.
Le premier, sans doute le plus explosif, concerne la suppression de plus de 70 % des places de stationnement, chiffre que ne réfute pas la Ville de Grenoble d’ailleurs. « Aujourd’hui, il y en a 179. Avec le projet, il restera à peine 50 places, tout compris », déplore Jean-Noël Pusel, président de l’union de quartier. Et parmi ces places supprimées, certaines concernent « des PMR1personnes à mobilité réduite, des Citiz, les livraisons », ajoute-t-il.
Avec la réhabilitation des Volets verts, ce sont « plus de 450 personnes qui vont arriver dans le quartier en 2027 – 2028, sans possibilité de posséder un parking ni places de stationnement suffisantes ».
« Beaucoup de résidents n’ont pas de garage », souligne l’habitant, qui craint une situation très compliquée. « Comment les commerçants et professionnels pourront poursuivre leurs activités puisque nombreux possèdent une clientèle venant à 80 % de l’extérieur du quartier et seulement à 20 % de l’intérieur de la zone ? », s’interrogent par ailleurs les opposants.
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2 réflexions sur « Grenoble : stationnement, piste cyclable… Le réaménagement de l’avenue Jeanne-d’Arc contesté par des habitants et commerçants »
Contestation et demande de co-construction amplement justifiées ! Positions de Namur indéfendables👎🏼
Le portrait de l’ayatollah Gilles Namur par la métro : « Les propos récurrents de dénigrement par les élus de la majorité municipale grenobloise sont particulièrement choquants. Cette agressivité régulière et mensongère est lassante ! »
https://www.ledauphine.com/politique/2024/05/17/isere-grenoble-affaire-des-bornes-de-la-rue-bayard-sylvain-laval-hausse-le-ton