DÉCRYPTAGE - Alors que le congrès annuel de Fédération française des usagers de la bicyclette (Fub) se tient les 21 et 22 mars 2024 à Grenoble, où en est la sécurité des aménagements dans la capitale du vélo ? Les collisions entre voitures et cyclistes ne sont, hélas, pas rares. Si les aménagements cyclables s'améliorent dans leur ensemble, des points accidentogènes tristement connus demeurent. Comment expliquer que les autorités publiques n'y remédient pas, alors que des solutions sécurisées existent ?
« C'est une évidence : même si Grenoble est reconnue comme la ville la plus cyclable de France, il reste encore beaucoup de choses à faire pour que nos enfants se rendent au collège, au lycée en toute sérénité à vélo... », reconnaît Gilles Namur, adjoint en charge des mobilités de la Ville de Grenoble. « Pour un collégien qui veut aller à Stendhal depuis le secteur de l'Île verte, c'est aujourd'hui toujours risqué... » La faute à un manque d'aménagements sécurisés et à une vitesse excessive des voitures, analyse l'adjoint.
Signe d'un défaut d’aménagements cyclables sécurisés : le nombre de cyclistes sur les trottoirs, comme en témoigne Basile Diaz, éducateur mobilité à l’ADTC - se déplacement autrement. « Il y en a beaucoup. Ça traduit juste un manque d'aménagements. Quand les cyclistes circulent sur les trottoirs, c'est souvent qu'il n'y a pas de lisibilité sur les cheminements. C’est flagrant sur les grands boulevards. On passe d'une contre- allée à une piste sur le trottoir et parfois plus rien..."
"Les cyclistes qui ne se sentent pas à l'aise de rouler près des motorisés vont poursuivre sur le trottoir. Ce n'est pas les cyclistes qui sont à blâmer, bien sûr, s'ils ne vont pas vite. Ce sont plutôt les aménagements qui sont responsables, qui ne sont pas suffisamment visibles et qui vont créer du conflit d'usagers avec les piétons. »
«Ça fait quand même des années, depuis les accidents terribles, qu'on demande à la métropole de passer à des carrefours à la hollandaise » se désole Gilles Namur, adjoint aux mobilités à la Ville de Grenoble.
« On travaille sur les aménagements avec la métropole pour casser le transit », assure Gilles Namur. Autour du quartier Beauvert, près de l'école, rue Maupassant, la Ville a aménagé une place aux enfants. De quoi s'agit-il ? «On a revu les plans de circulation pour que les gros camions ne traversent plus ce quartier…» Cependant, la Métropole de Grenoble ne ferait pas toujours sa part sur les aménagements cyclables dont elle a la charge, selon Gilles Namur. « On sent que ça pêche un peu. Il y a un manque de disponibilités et de moyens du côté de la Métropole. »
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 83 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
6 réflexions sur « Aménagements cyclables à Grenoble : peut-on rouler en toute sécurité dans la capitale du vélo ? »
C’est incroyable de lire ça, il n’y a rien de plus dangereux que les cyclistes, beaucoup ne respectent pas de code de la route ! J’apprends à ma fille à traverser au bonhomme vert, si toutefois il n’y a pas un cycliste qui arrive…
d’accord en attendant ils font bcp bcp bcp moins de morts que les voiture. Donc rien de plus dangereux que les cycliste vraiment ? un peu de mauvaise foi ici
Et marcher respectés de tous sur les trottoirs et en zones piétons ? 1er mode de déplacement ! 🙄
Il faudrait arrêter de dire « Grenoble capitale verte » ou similaire. Depuis quelques années c’est une viabilité catastrophique, du béton coulé, un centre ville de plus en plus triste (et encore Neyrpic n’a pas ouvert..)
sans blague, on peut vraiment justifier la présence d’un cycliste à contre sens sur une piste cyclable alors que de l’autre coté de la route une piste existe ? pire, on peut justifier lorsqu’il y 2 pistes cyclables que le cycliste soit sur le trottoir ? Bref, il faut des contrôles et stopper cette idée que le cycliste peut faire au plus simple/court et sans règle, c’est dangereux pour tout le monde !
Comme d’habitude, la mairie et l’ADTC grassement subventionnée disent exactement les mêmes choses sur les gentils vélos et les méchantes voitures, et rien concernant les piétons. On a l’habitude.
Ils mettent un vélo blanc et font une manif là où une cycliste est décédée, et passent sous silence le piéton tué au même endroit … par un vélo.
Rien d’étonnant à cette complicité et unicité de discours de la part de Gilles Namur et Mehdi Tadjine, tous deux habitants et militants du même quartier bobo. Ils sont engagés à fond aux côtés d’Eric Piolle, comme le dit cet article :
https://www.placegrenet.fr/2019/11/29/transports-commun-candidat-eric-piolle-gratuite-le-week-end/531591