FOCUS - Le tribunal administratif de Grenoble a annulé, jeudi 15 février 2024, le plan local d'urbanisme d'Huez. L'association France nature environnement (FNE) Isère avait attaqué en justice le document en considérant que celui-ci ne prenait pas suffisamment en compte la réhabilitation des lits froids, préférant favoriser la construction de nouveaux lits touristiques.
Le plan local d'urbanisme (PLU) de la commune d'Huez adopté en novembre 2019 a été annulé par le tribunal administratif de Grenoble, dans une décision rendue le jeudi 15 février 2024. Une victoire pour la FNE Isère, qui avait déposé un recours dès le mois de janvier 2020, considérant le document "déconnecté des enjeux climatiques", en particulier sur la question des “lits froids”. Une expression qui désigne les lits touristiques occupés moins de quatre semaines par an.
Les lits froids se multiplient dans les stations de montagne en raison de l'arrivée à échéance des politiques de défiscalisation et du vieillissement du parc immobilier, s'inquiète la FNE. Or, pour elle, la création de nouveaux lits touristiques, sur des terres naturelles ou agricoles, n'est pas la solution car ceux-ci finiront également par se “refroidir”. "Seule la réhabilitation du parc immobilier existant permettrait aux communes d'enrayer de manière pérenne ce phénomène", juge ainsi l'association.
Les lits froids dans le collimateur de la justice
Dès lors, la FNE condamne la volonté d'Huez de "créer 2 400 nouveaux lits pour atteindre 31 000 lits à l’horizon 2034". Et estime que "le rapport de présentation de son PLU, dont les chiffres sont erronés, ne permet pas de justifier ces objectifs au regard des besoins en termes d’aménagement, ni d'appréhender sérieusement la nécessité de réhabiliter massivement le parc actuel". Un argument sur lequel elle a fondé son recours.
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