FLASH INFO – Les activistes d’Extinction Rebellion ont de nouveau manifesté leur opposition au festival de musique électronique Tomorrowland, programmé du 16 au 23 mars 2024 à l’Alpe-d’Huez. Les militants ont ainsi mené, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 février, une « action de désobéissance civile non violente » au sein de la station iséroise pour dénoncer la tenue de l’événement.
Les activistes ont visé les infrastructures de remontées mécaniques en y inscrivant des messages hostiles au festival, tels que que « Montagne en danger », « Bilan carbone +++ » ou « Nuisances sonores +++ ». Sans oublier le slogan « Stop Tomorrowland », reprenant le nom du collectif constitué en octobre 2023, soutenu par Extinction Rebellion mais aussi par Les Soulèvement de la terre Grenoble, Scientifiques en rébellion, Alternatiba Grenoble, France nature environnement Isère ou Résilience montagne.
« Depuis 2019, les oppositions contre le festival se sont multipliées (associations, mouvements, élu·es, acteurs de la culture, habitant·es…) », rappelle Extinction Rebellion. Une mobilisation à laquelle s’ajoute la constitution du collectif. Ce qui n’a toutefois pas empêché le maire de l’Alpe-d’Huez de signer pour cinq éditions supplémentaires de Tomorrowland sur son territoire. De quoi engendrer un « sentiment de déni démocratique » au sein de l’association, qui entend dès lors « varier les moyens d’expression » pour obtenir l’annulation de l’événement.
Les poteaux des remontées mécaniques ont été ciblés par Extinction Rebellion pour afficher des messages hostiles au festival Tomorrowland. © Extinction Rebellion
Extinction Rebellion se fixe pour objectif premier de « sensibiliser largement le grand public » au « coût écologique dramatique » du festival, entre bilan carbone des déplacements des festivaliers et nuisances sonores engendrées. Mais l’association souhaite aussi dénoncer « une culture réservée à une population très aisée ». Conclusion de l’organisation militante ? « Il est de notre droit et de notre devoir d’agir pour mettre un terme à cette folie. »
Jean-Yves Noyrey, maire de l’Alpe d’Huez, assume pour sa part pleinement la reconduite du festival Tomorrowland sur le territoire de sa commune, au moins jusqu’en 2030. Et pour cause : les retombées économiques de l’événément attendraient 3 millions d’euros. Tomorrowland n’occasionnerait par ailleurs, selon lui, pas de nuisance sonore pour la faune et ferait finalement venir moins de personnes de l’étranger que les vacances anglaises.
3 réflexions sur « Nouvelle action d’Extinction Rebellion contre le festival Tomorrowland à l’Alpe-d’Huez »
Quand on sait que certaines stations françaises reçoivent jusqu’à 70% de clientèles étrangères sur une saison de 4 mois (et donc chaque semaine un bilan carbone indéniable), n’est-ce pas se tromper de combat ? Ici on est sur un festival d’uns semaine qui, à ce que j’entends, attire 40% d’étrangers. Faites vos comptes avant de le condamner.
Je suis convoqué par le directeur de l’office du tourisme où je travaille chaque weekend de la saison hiver, pour avoir suivi la manifestation stopTomorrowland ; vous avez encore des journalistes là-haut samedi prochain ?
Cordialely
Francois Chomette, jeune retraité.
Bonjour, nous n’aurons pas de journalistes sur place samedi prochain, en revanche nous serions intéressés pour évoquer cette affaire avec vous (en amont ou juste après, à voir ensemble). Je vous envoie un mail pour prendre contact.
Cordialement