FOCUS – La décision est tombée le jeudi 8 février : le tribunal administratif de Grenoble a donné raison au recours déposé par la FSU contre les élections qui se sont tenues au sein de l’Université Grenoble-Alpes en novembre 2023, en vue de renouveler (entre autres) la composition de son conseil d’administration. Conséquence : les élections sont annulées, de même que la réélection de Yassine Lakhnech à la présidence de l’UGA qui en découlait.
Coup de théâtre à l’Université Grenoble-Alpes : alors que les élections pour renouveler (entre autres) les membres du conseil d’administration de l’UGA se sont déroulées au mois de novembre 2023, aboutissant à la reconduite de Yassine Lakhnech au poste de président, le tribunal administratif de Grenoble a finalement annulé le résultat des élections. Une décision juridique, rendue le jeudi 8 février 2024, lourde de conséquences, puisqu’elle invalide de facto la réélection du président.
Le syndicat FSU reprochait à Yassine Lakhnech d’avoir diffusé un message contrevenant à la règle d’équilibre entre les listes et susceptible de nuire à la sincérité du scrutin. La justice lui a donné raison. © Soochow University
Un recours contre les élections avait été déposé par le syndicat FSU, au motif « d’atteinte à la sincérité du scrutin ». En cause ? Des messages émis en interne par des responsables de l’Université, dont le syndicat estime qu’ils contrevenaient à l’équité de traitement entre les listes candidates. De même qu’à la règle selon laquelle « les listes de diffusion institutionnelles […] ne doivent être réservées que pour des messages d’incitation à aller voter et non pas pour des orientations de vote ».
Haro sur Rocca ?
Un premier message, envoyé le 26 novembre 2023 par Yassine Lakhnech à des directeurs d’UFR ou d’unités de recherche, jugeait ainsi que l’élection de son concurrent Michel Rocca à la présidence de l’UGA serait « synonyme de la destruction de ce qui a été construit ces dernières années », et même « un recul de l’établissement à l’âge des baronnies et des intimidations physiques et morales ». Et de conclure : « Il est essentiel de se mobiliser pour faire barrage à cette candidature pour l’intérêt de nos collègues et de nos étudiants et étudiantes ».
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