FLASH INFO – Le CNRS, l’Université Grenoble Alpes et l’université de Tsukuba (Japon) ont signé, le 24 juin 2022, un partenariat pour la création d’un laboratoire international de recherche. Baptisé J‑Fast, ce laboratoire a pour objectif d’étudier des procédés innovants de matériaux semi-conducteurs.
Ouvrir la voie à une électronique économe en énergie et en matériaux, telle est l’ambition affichée par les différents partenaires du laboratoire scientifique J‑Fast (Japanese – French laboratory for semiconductor physics and technology). Ce nouveau laboratoire international de recherche axera son projet sur la gravure et la croissance sélective de semi-conducteurs pour des applications en microélectronique et en optoélectronique. Objectif : créer des composants électroniques en consommant moins d’énergie, avec moins de matériaux et avec une puissance supérieure aux modèles actuels.
Un projet intéressant ? Non, crucial car les semi-conducteurs sont devenus les pièces maîtresses de l’industrie du XXIe siècle. La pénurie mondiale connue en 2021, en raison de la situation pandémique et du ralentissement des importations depuis l’Asie, a ainsi grandement perturbé l’outil industriel français, des retards de production de l’iPhone 12 à l’arrêt des usines automobiles. En déplacement à Crolles le 12 juillet 2022, le président Emmanuel Macron a d’ailleurs dévoilé un investissement « sans précédent » de 5,7 milliards d’euros pour financer la méga-fab de STMicroelectronics et GlobalFoundries, une unité de fabrication de semi-conducteurs.
À l’heure actuelle, le projet en est encore à ses balbutiements, mais le partenariat entre les scientifiques français et japonais sur la micro-électronique ne date pas d’hier. En effet, le CNRS, l’Université de Tsunakaba et les différents laboratoires grenoblois engagés dans le projet travaillent en relation depuis plus de vingt-cinq ans. La création du laboratoire J‑Fast est ainsi le fruit d’efforts collectifs de longue date en vue d’engager une transition vers des modes de production durables.
Les acteurs grenoblois engagés dans le projet :
L’Université Grenoble Alpes (UGA)
L’Institut Néel (CNRS)
Le Laboratoire des technologies de la microélectronique (CNRS-UGA)
Le laboratoire Spintec (CNRS/UGA/CEA)
L’industriel Air Liquide Advanced Technologies