FLASH INFO – Après un vote négatif de la Métropole de Grenoble, la Ville de La Tronche s’est à son tour prononcée contre la vente des actions Grenoble Habitat détenue par la Ville de Grenoble. Une décision qui n’est pas une surprise, puisque le maire de La Tronche Bertrand Spindler, dont la commune pèse pour 0,5 % dans l’actionnariat de GH, avait déjà manifesté son opposition à cette vente lors du conseil métropolitain du 29 septembre 2023.
La décision de la Ville de La Tronche est (surtout) l’occasion pour la Métropole et pour son président Christophe Ferrari de redire tout le mal qu’ils pensent de cette vente. Et de rappeler encore le résultat du vote métropolitain, où seuls 26 élus se sont prononcés en faveur de la cession, contre 72 contre1Plus 15 abstentions et 4 élus qui ne se sont pas prononcés. , ces derniers émanant pour certains du groupe Une Métropole d’avenir regroupant les élus de la majorité grenobloise (communistes exceptés).
Pour Christophe Ferrari, le vote du conseil métropolitain, comme celui du conseil municipal de La Tronche, incarne « une symbolique politique on ne peut plus forte face à la volonté de la municipalité grenobloise de faire chemin seule dans cette vente alors que de l’ordre de 4 500 logements du patrimoine de Grenoble Habitat sont situés sur l’ensemble du territoire métropolitain, et même sur les territoires voisins ». Sans oublier, ajoute-t-il, que des communes ont par le passé subventionné ou facilité des opérations du bailleur social.
Le président de la Métro estime par ailleurs que « la Ville de Grenoble et la CDC [groupe acquéreur des actions, ndlr] choisissent de poursuivre en force et en solitaire ce projet », malgré une clause suspensive dans le contrat de vente en cas de refus de la Métropole. Une clause dont Christophe Ferrari savait par avance qu’elle pouvait être retirée avec l’accord des deux parties, ce qui laissait peu de doute quant à sa véritable dimension contraignante.
Comme c’est de plus en plus souvent le cas, le président de la Métropole conclut en haussant le ton. « Les propositions métropolitaines ne peuvent être balayées d’un revers de main comme elles l’ont été jusqu’à présent. Le logement, notamment social, n’est pas une partie de Monopoly ou une affaire de traders », déclare-t-il. Une réponse du berger à la bergère ? En octobre 2022, face à la proposition de recapitalisation de GH par la Métro, le maire de Grenoble s’était pour sa part exclamé : « C’est pas une vente à la criée, les amis ! »