FOCUS – Comme l’an passé à la même date, un collectif de parents d’élèves a commencé à occuper l’école Malherbe, ce mardi 10 octobre 2023, afin de mettre à l’abri une famille avec trois enfants – dont deux scolarisés dans l’établissement – dormant à la rue. Si cette nouvelle occupation d’école est la première à Grenoble depuis la rentrée scolaire, le Réseau éducation sans frontières (RESF) et les autres associations ont déjà recensé quinze familles actuellement sans toit dans les différentes écoles de la ville.
Comme un air de déjà vu… Le 10 octobre 2022, un collectif de parents d’élèves a commençait à occuper l’école Malherbe pour y mettre à l’abri trois familles sans logis. Mêmes causes et mêmes effets, un an après, jour pour jour. Ce mardi 10 octobre 2023, une nouvelle occupation de l’établissement a ainsi été lancée – avec le soutien de RESF et d’autres organisations1inter-collectifs des écoles occupées, Dal, FCPE, Intersyndicale enfants migrants, Cimade, Cisem… – afin d’héberger une famille avec trois enfants dormant à la rue.
Le collectif des parents d’élèves de l’école Malherbe, soutenu par RESF et plusieurs organisations, a commencé à occuper les locaux de l’école maternelle pour y installer une famille avec trois enfants, mardi 10 octobre 2023 au soir. © Manuel Pavard – Place Gre’net
D’origine guinéenne, les parents et leurs trois enfants de 2, 3 et 4 ans – dont deux scolarisés aujourd’hui à Malherbe – sont arrivés à Grenoble en juin 2023, en provenance de Saint-Étienne. « Ils ont été déboutés de leur demande d’asile et le monsieur, qui avait réussi à travailler auparavant, ne trouvait plus d’emploi, sans papiers, donc ils sont venus ici où ils avaient quelques connaissances », raconte Laure Bonnel, membre du collectif RESF de l’école Malherbe.
La famille dort à l’école mais doit quitter les lieux chaque matin
La famille2qui ne souhaitait pas s’exprimer se retrouve dehors depuis son arrivée, contrainte de recourir chaque soir à « la débrouille » pour trouver un toit provisoire. « Depuis juin, ils appellent sans arrêt le 115, la plupart du temps en vain », déplore la militante, précisant néanmoins que la mère a pu être admise « trois fois cinq jours en accueil de nuit ». Mais sans continuité ni perspectives à moyen terme.
D’origine guinéenne, la famille avec trois enfants de 2, 3 et 4 ans – scolarisés à l’école Malherbe pour les deux aînés – est arrivée à Grenoble en juin 2023 et se retrouve sans logis depuis. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Lorsque les deux aînés ont été scolarisés à l’école Malherbe, à la rentrée de septembre 2023, la situation a rapidement alerté les autres parents d’élèves. Une quarantaine d’entre eux se sont ainsi réunis devant l’établissement, ce mardi 10 octobre, vers 18 heures, avant d’installer la famille dans les locaux de l’école maternelle.
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Une réflexion sur « Grenoble : l’école Malherbe à nouveau occupée pour mettre à l’abri une famille avec trois enfants à la rue »
Ça ne va pas du tout. Une seule famille de migrants, c’est vraiment trop peu ! Il faut en faire venir plein d’autres, surtout ceux qui ne parlent pas français, et remplir les écoles.
Raz le bol des enfants nantis parce qu’ils vont à l’école bêtement pour apprendre, alors qu’on peut installer des migrants pour crier à l’injustice et même au racisme systémique.