FLASH INFO – Un (nouveau) dispositif d’accueil de nuit pour les femmes sans solution d’hébergement ouvre ses portes à Grenoble, et ce qu’elles soient avec ou sans enfants. Tel est le sens d’une délibération adoptée par la Ville de Grenoble lors de son conseil municipal du lundi 12 décembre 2022.
Article modifié le 21 décembre 2022 à 13 heures après indication par la Ville de Grenoble que le centre avait finalement ouvert ses portes aux alentours du 15 décembre.
Au mois de juin 2022, l’abri de nuit pour les femmes géré par l’association Entraide Pierre-Valdo fermait ses portes, non sans provoquer la colère des associations qui, quelques mois plus tôt, dénonçaient déjà des conditions d’accueil dégradées. Suite au retrait de l’opérateur, la DDETS1Direction départementale de l’emploi, du travail et de la solidarité a engagé un partenariat avec le CCAS de Grenoble et la Fondation Georges-Boissel pour l’ouverture d’un nouveau site d’accueil de nuit.
Le conseil municipal a ainsi approuvé la mise à disposition (gratuite) d’un local d’une superficie d’environ 375 m². « L’accueil de nuit pourra accueillir 40 à 50 personnes en fonction de la période de l’année sur [le] site collectif, bienveillant et sécurisé », décrit la Ville de Grenoble. Les personnes auront accès à un petit-déjeuner, un repas, des boissons chaudes et des produits d’hygiène, poursuit-elle.
De plus, « un diagnostic social sera réalisé afin d’orienter les personnes vers un hébergement adapté », et « des animations seront proposées certains soirs pour apporter un peu de gaieté et de cohésion entre les ménages présents ». Le site va par ailleurs connaître des aménagements pour accueillir des activités. La délibération retenue par la Ville de Grenoble ne faisait mention d’aucune date d’ouverture mais, d’après les informations obtenues par Place Gre’net, le centre serait déjà opérationnel.
« Les femmes sans abri sont encore plus exposées à la violence, ce service public est d’intérêt général, vital pour certaines. Elles trouveront dans ce centre d’accueil un abri et des agent-es qui faciliteront l’accès à leurs droits ainsi que leurs parcours de la rue au logement, et plus globalement un soutien pour sortir de la pauvreté », déclarent les élues grenobloises Laura Pfister (Égalité des droits) et Céline Deslattes (Grande précarité).