FOCUS – Alors que la Ville de Grenoble entend nommer la place face au lycée Louise-Michel du nom de Mahsa Amini, jeune Iranienne morte après son arrestation par la police des mœurs en 2022, la question des dénominations demeure posée dans l’espace grenoblois, qui attend toujours une « allée des présidents » ou un hommage à Samuel Paty.
Le maire de Grenoble Éric Piolle a annoncé, mardi 3 octobre 2023, sur les réseaux sociaux le projet de baptiser le square faisant face au lycée Louise-Michel du nom de Mahsa Amini. La Ville entend ainsi rendre hommage à la jeune Iranienne morte après son arrestation par la police des mœurs le 16 septembre 2022. Et, à travers sa mémoire, à « toutes celles et ceux qui se battent pour leur liberté », dans le cadre du mouvement qui a suivi ce décès.
L’annonce n’est pas une surprise : la question avait été abordée lors du conseil municipal de Grenoble du 26 juin 2023. Des débats avaient alors accompagné le projet d’accoler le nom de la militante uruguayenne Nibia Sabalsagaray à celui de la place Rouge, dans le quartier Villeneuve, principalement pour des raisons de visibilité de cette dernière. Mais la place Mahsa Amini n’avait quant à elle pas suscité de discussions, quand bien même le groupe d’opposition Société civile avait choisi de s’abstenir.
Une « Allée des présidents » en projet
L’annonce de cette nouvelle dénomination rappelle cependant d’autres échanges sur la question des noms de rues à Grenoble. À commencer par les fameux « lieux emblématiques » censés porter les noms de Jacques Chirac et de Valéry Giscard d’Estaing, comme le maire de Grenoble s’y était engagé après les décès respectifs des deux anciens présidents. En fait de lieu symbolique, c’est une « Allée des présidents » que l’adjoint à la Mémoire Emmanuel Carroz cherche à créer… sans succès pour l’heure.
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