EN BREF - Un an, jour pour jour, après l'installation d'un camp de 80 familles mal-logées sur l'esplanade Alain-le-Ray, occupée durant plus de cinq semaines, un rassemblement était organisé au même endroit, à la Caserne de Bonne, à Grenoble, lundi 5 juin 2023, à l'appel du Dal 38 et de plusieurs syndicats et organisations. Objectif : exiger le relogement des familles mises à l'abri dans les huit écoles grenobloises encore occupées. Aucune solution ne se profile en effet à l'approche des vacances d'été, selon les militants, qui demandent la réquisition des logements vides.
La date et le lieu étaient particulièrement symboliques. Près de 200 personnes se sont rassemblées ce lundi 5 juin 2023, à l'appel du Dal 38 et de plusieurs associations, syndicats et comités de lutte, sur l'esplanade Alain-le-Ray, à la Caserne de Bonne, à Grenoble. Là même où le 5 juin 2022, s'installait un camp de quelque 80 familles sans-abri. Et où, un an après, jour pour jour, les manifestants ont demandé le relogement des familles occupant les écoles.
L'occupation de l'esplanade, initiée par le Dal 38, avait duré plus de cinq semaines, s'achevant le 12 juillet. Les personnes mal-logées avaient ensuite été accueillies à la salle Rouge durant l'été 2022, avant d'investir les locaux de l'ancienne école Jean-Macé, début septembre. Une solution d'urgence, censée être provisoire.
L'ultimatum posé aux collectivités expirait le 5 juin
Pourtant, un an après, 35 de ces familles vivent toujours dans ces bâtiments tandis que d'autres écoles sont occupées par des parents d'élèves depuis l'hiver, voire l'automne 2022, pour y mettre à l'abri des familles et leurs enfants dormant à la rue. "On est à un mois de la fin de l'année scolaire, il y a encore huit écoles occupées à Grenoble, dont Jean-Macé, et malheureusement, aucune solution ne se profile à l'approche des vacances", déplore Raphaël, militant du Dal.
Les manifestants entendent donc, ajoute-t-il, "s'adresser à nouveau aux responsables pour leur demander le relogement en urgence des familles et l'application de la loi de réquisition". Laquelle constitue, selon lui, "un acte fondamental". Les organisations présentes demandent ainsi "à la Ville et à la Métropole des solutions puisque l'État continue de faire la sourde oreille", explique Raphaël.
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