FOCUS - Plusieurs associations et collectifs ont organisé, ce mercredi 2 novembre 2022, une conférence de presse à l'école Malherbe à Grenoble, occupée depuis le 10 octobre pour mettre à l'abri trois familles sans-abri. Objectif : appeler à l'occupation d'autres écoles afin d'accueillir les dizaines d'enfants dormant à la rue dans l'agglomération, tout en interpellant les pouvoirs publics. Un appel qui intervient notamment après l'évacuation, le 25 octobre, du camp de l'Alliance, dont une partie des occupants n'ont finalement pas été relogés.
"Occupons les écoles ; pas un enfant à la rue !" C'est autour de ce mot d'ordre unanimement partagé qu'une bonne trentaine de personnes se sont réunies, ce mercredi 2 novembre 2022, à l'école Malherbe de Grenoble. Parmi elles, des militants de différentes organisations (RESF, Dal, Cisem, Cimade, Intersyndicale enfants migrants, École ici et maintenant) ainsi que des parents d'élèves du collectif Malherbe et les trois familles installées actuellement dans l'établissement.
Plusieurs associations et collectifs ont lancé, mercredi 2 novembre 2022, à l'école Malherbe, aux côtés des familles installées dans l'établissement, un appel à occuper les écoles pour mettre à l'abri les enfants à la rue. © Manuel Pavard - Place Gre'net
La présence de ces dernières, tout comme le lieu et la date de cette conférence de presse, ne doivent rien au hasard. Une double actualité est en effet venue s'inviter récemment dans le débat, toujours aussi vif, sur le droit à l'hébergement. D'un côté donc, l'occupation depuis le 10 octobre de l'école Malherbe. De l'autre, l'évacuation, le 25 octobre, du camp de l'Alliance où dormaient sous la tente plus d'une centaine de personnes, dont quelque 50 enfants.
"Cette mise à l'abri leur donne un peu de répit mais elles souffrent de cette situation"
Deux évènements qui sont en outre fortement connectés puisque les deux familles albanaises - la troisième étant d'origine angolaise - mises à l'abri à Malherbe vivaient auparavant dans le parc de l'Alliance. Ces trois foyers, dont cinq des six enfants (au total) sont scolarisés dans l'établissement, passent toutes leurs nuits, depuis maintenant plus de trois semaines, entre ces murs.
L'école Malherbe est occupée depuis le 10 octobre pour mettre à l'abri trois familles d'origine albanaise et angolaise dormant à la rue. © Manuel Pavard - Place Gre'net
"Depuis début septembre, ces familles, qu'on connaît très bien et qui sont très intégrées à l'école, étaient dehors", raconte Laure Bonnel, parent d'élève et membre du collectif Malherbe, à l'initiative de l'occupation, en lien avec RESF 38. "Cette mise à l'abri leur donne un peu de répit mais elles souffrent de cette situation et beaucoup ont des problèmes de santé, liés à leur passage à la rue", ajoute-t-elle, pointant des "conditions très difficiles pour les enfants".
Le collectif Malherbe se sent "délaissé par les institutions"
S'il salue la solidarité des associations, des enseignants et de nombreux habitants du quartier, le collectif se sent en revanche "délaissé par les institutions". Du côté de la préfecture et du rectorat, c'est ainsi le silence radio, malgré plusieurs sollicitations. Quant à la Ville de Grenoble, celle-ci apporte officiellement son soutien, du moins sur le plan moral.
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1 réflexion sur « Grenoble : plusieurs organisations lancent un appel à occuper les écoles pour mettre à l’abri les enfants dormant à la rue »
Grâce aux bons soins du Dr Piolle, ma taxe foncière augmentera de 25% l’année prochaine. Pourquoi ? Pour financer ces associations dont la Cimade et son festival pro migrants ? Pour qu’elles détournent l’usage de nos écoles déjà dans des états catastrophiques pour y mettre à l’abri des clandestins ? C’est donc à ça que servent mes impôts ???