FOCUS - Le Dal 38 (Droit au logement) et les 80 familles qui occupaient l'esplanade de la Caserne de Bonne depuis le 5 juin 2022 ont levé le camp, ce mardi 12 juillet, pour s'installer à la Maison des associations. Une occupation provisoire, afin de trouver un lieu de repli jusqu'à la fin de l'été. Car si l'association constate des avancées, notamment de la part de la Ville de Grenoble, sur ses trois revendications (arrêt des expulsions sans relogement, réquisition des logements vides et dignité des centres d'hébergement), elle réclame toujours des solutions concrètes pour héberger les personnes sans abri.
Sur l'esplanade Alain-Le-Ray, à la Caserne de Bonne, seules quelques barrières rappellent, ce mercredi 13 juillet 2022 au matin, les cinq semaines d'occupation. Installés sur les lieux depuis le 5 juin, le Dal et les 80 familles sans logis mobilisées (essentiellement des migrants, demandeurs d'asile ou déboutés de la demande) ont en effet levé le camp, ce mardi 12 juillet, pour trouver refuge à 200 mètres de là, à la Maison des associations de Grenoble, rue Berthe de Boissieux.
La grande salle, au fond du bâtiment, s'est vite transformée en campement de fortune, avec des tentes et deux longues rangées de matelas posés à même le sol. Après une courte première nuit, une poignée de militants du Dal et occupants prennent le café, ce mercredi matin, dans la cour extérieure de la Maison des associations.
L'endroit est ombragé, élément fort appréciable en cette période de canicule. "À l'esplanade, on souffrait et en plus, à la fin, ils nous avaient coupé le jet d'eau !", s'indigne un père de famille.
Mais si la mise à l'abri des personnes, dans un contexte de retour des fortes chaleurs, a joué dans le choix de cette nouvelle occupation "provisoire", d'autres facteurs, plus "politiques", ont également poussé l'association à quitter la Caserne de Bonne.
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