EN BREF – Le groupe d’opposition de Grenoble Société civile dénonce le projet de construction d’un immeuble d’habitations et de bureaux, rue des Bergers, en lieu et place d’un espace végétalisé. Pour son chef de file Alain Carignon, le projet est le symbole d’une politique de « bétonnage » des espaces de fraîcheur. L’élu appelle à « dédensifier » le PLUI.
« Il reste très peu d’espaces de respiration dans la ville, et si on laisse faire Éric Piolle, ils vont tous disparaître ! », déclare Alain Carignon. Le chef de file du groupe d’opposition de Grenoble Société civile donnait rendez-vous, jeudi 6 avril 2023, à l’angle de la rue Thiers et de la rue des Bergers, pour dénoncer à son tour le projet de construction d’un immeuble d’habitations et de bureaux, en lieu et place d’un espace (privé) végétalisé.
Pour le conseiller municipal d’opposition, cette construction est « un très bon symbole de ce qui se passe dans la ville, où tous les îlots de respiration disparaissent et sont remplacés petit a petit par du bétonnage ». Une politique contradictoire avec l’objectif de neutralité carbone, fixé à 2050, qui passe aussi par « l’absorption du carbone par des îlots de verdure et végétalisés », ajoute-t-il.
« On casse le mur, on ouvre, on crée une petite place »
La Ville de Grenoble indique pourtant ne pas avoir eu d’autre choix que de signer le permis de construire, celui-ci répondant aux normes du PLUI. Alain Carignon ironise : « Le PLUI, c’est la Ville qui l’a fait. Il a été voté par les élus métropolitains grenoblois. Et quand un projet correspond au PLUI mais gêne vraiment son électorat, elle trouve les moyens de l’empêcher ». L’élu fait ici référence à un projet d’immeuble quartier Île Verte, dont les permis de construire ont plusieurs fois été retoqués.
Conclusion ? Alain Carignon appelle à « bloquer le PLUI », puis à le « dédensifier ». L’élue Nathalie Béranger abonde, en désignant le terrain concerné. « C’est une urbanisation excessive, voyez la hauteur des bâtiments ! », s’agace-t-elle. Et d’émettre un contre-projet : « On casse le mur, on ouvre, et on fait une petite place avec de la fraîcheur ». Sur un terrain privé ? « La Ville a préempté la CCI pour ne rien faire. Elle peut bien préempter un jardin », s’amuse Alain Carignon.
Et pas question de prôner la densification du centre-ville comme solution à l’étalement urbain. « Qui va croire qu’en supprimant un jardin, on va résoudre le problème du logement ? », s’amuse Alain Carignon. L’élue Dominique Spini Alim juge, de son côté, que la réhabilitation des logements existants devraient passer avant la construction de nouveaux, et rappelle au passage que la population grenobloise tend à diminuer.
Autre membre de la Société civile, Brigitte Boer prend, pour sa part, à témoin les conclusions de la Convention citoyenne pour le climat insistant sur la « sanctuarisation des espaces de fraîcheur ». Si la Convention appelle à « encourager la densité de l’habitat » et à « organiser la densification des centres des communes », cette dernière ne devrait en effet se faire que si elle offre « une bonne qualité de vie […] grâce à des espaces extérieurs ».
4 réflexions sur « Projet de construction rue Thiers à Grenoble : Alain Carignon appelle à « bloquer » et « dédensifier » le PLUI »
On se croirait à l’Ile verte !
Grenoble devient une étuve dans laquelle il est difficile de vivre l’été. Ce qui pousse la population à se climatiser.
Nous avons des pistes cyclables mais pas d’ombre.
Nous avons des pistes cyclables et des embouteillages avec des véhicules qui roulent au pas aux heures de pointes.
Et en tant que cyclistes, nous subissons l’exaspération des automobilistes source d’incivilité.
Grenoble ne ressemble pas à une ville écologiste. Et devient très chère qui plus est. Et de plus en plus sale.
Preversons et entretenons mieux les quelques espaces de verdure.
La rue Thiers a déjà perdu son attrait depuis que la brasserie dite « jardin « Biergarten est autorisée à faire du bruit tard dans la nuit.
Une habitante de centre ville.
100% d’accord : un jardin, pas du béton. Quand aurons nous de la vraie écologie, enfin débarrassée des menteurs que sont les verts d’Eric Burqini-Taxes ?
Depuis presque 9 ans Piolle crame la caisse, et crame aussi les espaces verts !
Scandaleux.