Personnes marchant en se tenant la main rue Félix Poulat.

La hausse de la popu­la­tion s’é­rode en Auvergne-Rhône-Alpes et Grenoble perd des habitants

La hausse de la popu­la­tion s’é­rode en Auvergne-Rhône-Alpes et Grenoble perd des habitants

FOCUS – À l’oc­ca­sion de la nou­velle année, l’Insee a déli­vré ses der­nières don­nées démo­gra­phiques, en date du 1er jan­vier 2020, pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Des chiffres qui montrent une éro­sion de la pro­gres­sion des popu­la­tions sur le ter­ri­toire entre 2014 et 2020. En Isère, c’est le nord du dépar­te­ment qui se révèle le plus dyna­mique, tan­dis que Grenoble perd des habitants.

L’Insee vient de mettre à jour ses don­nées démo­gra­phiques. Avec un cer­tain déca­lage, puisque c’est la popu­la­tion au 1er jan­vier 2020 que l’ins­ti­tut de sta­tis­tiques a pré­sen­tée fin 2022. Sans grands bou­le­ver­se­ments pour la région Auvergne-Rhône-Alpes qui, avec 8 078 652 habi­tants, reste la deuxième région la plus peu­plée de France, der­rière l’Île-de-France. Elle repré­sente, à elle seule, 12 % de l’en­semble de la popu­la­tion nationale.

Si la hausse de la démographie en Auvergne-Rhône-Alpes subit une érosion, la région et ses départements demeurent parmi les plus dynamiques au niveau national. © Insee

Si la hausse de la popu­la­tion en Auvergne-Rhône-Alpes subit une éro­sion, la région et ses dépar­te­ments demeurent parmi les plus dyna­miques au niveau natio­nal. © Insee

En l’es­pace de six ans, sur la période 2014 – 2020, la démo­gra­phie de la région a crû de 0,5 %, soit de 43 000 habi­tants. Cependant, note l’Insee, si cette hausse est supé­rieure à celle de la moyenne natio­nale, elle connaît un ralen­tis­se­ment par rap­port à la période 2008 – 2014.

En cause ? Le vieillis­se­ment de la popu­la­tion. Le rap­port entre nais­sance et décès reste tou­te­fois posi­tif en Aura, et la région conti­nue d’at­ti­rer plus d’ha­bi­tants qu’elle n’en voit par­tir, mal­gré une éro­sion de son solde migratoire.

Les popu­la­tions de l’Ain et de la Haute-Savoie les plus “dyna­miques”

Les dépar­te­ments les plus “dyna­miques” en matière de démo­gra­phie ? L’Ain, dépar­te­ment de 657 856 âmes, qui a enre­gis­tré une hausse de 0,8 % de sa popu­la­tion entre 2014 et 2020. Et sur­tout la Haute-Savoie et ses 835 206 habi­tants qui ont connu 1,1 % d’augmentation.

A contra­rio, l’Allier perd 0,4 % de sa popu­la­tion durant la même période (335 628 habi­tants) et le Cantal observe une baisse de 0,3 % (144 379 habi­tants). Des baisses dues, dans les deux cas, à un solde natu­rel négatif.

Vue d'Annecy. La Haute-Savoie compte parmi les deux départements les plus dynamiques en matière de progression de leur population sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. DR

Vue d’Annecy. La Haute-Savoie compte parmi les deux dépar­te­ments les plus dyna­miques en matière de pro­gres­sion de leur popu­la­tion sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. DR

La Loire et la Haute-Loire observent une aug­men­ta­tion de leurs popu­la­tions (et 768 508 et 227sa 489 habi­tants) modé­rée entre 2014 et 2020, de res­pec­ti­ve­ment 0,2 et 0,1 %. Quant au Puy-de-Dôme, il appa­raît comme le dépar­te­ment le plus dyna­mique de l’an­cienne région Auvergne, avec une hausse démo­gra­phique de 0,5 % (661 852 habi­tants), entiè­re­ment due à son solde migra­toire, son solde natu­rel étant quasi nul.

L’Ardèche et la Drôme s’ins­crivent dans la moyenne de la région, avec res­pec­ti­ve­ment 0,4 et 0,6 % d’aug­men­ta­tion de leurs popu­la­tions entre 2014 et 2020, soit 329 325 et 517 709 habi­tants. Quant au Rhône, dépar­te­ment le plus peu­plé en Aura, sa popu­la­tion a pro­gressé en six ans de 0,7 % pour s’é­ta­blir à 1 883 437 habi­tants. Dont 1 416 545 pour la seule métro­pole de Lyon, qui repré­sente donc, à elle seule, 75 % de la popu­la­tion départementale.

La popu­la­tion de l’Isère aug­mente sous l’ef­fet de ses naissances

Quid de l’Isère ? La pro­gres­sion de sa popu­la­tion est légè­re­ment en-des­sous de la moyenne régio­nale, avec + 0,4 % d’ha­bi­tants entre 2014 et 2020, alors que la hausse était de 0,8 % entre 2009 et 2014. Au 1er jan­vier 2020, le dépar­te­ment comp­tait ainsi 1 277 513 habi­tants, contre 1 243 597 au 1er jan­vier 2014, et 1 197 038 au 1er jan­vier 2009. Comme sur l’en­semble de la région (et du ter­ri­toire natio­nal), la ten­dance est donc à l’é­ro­sion de la pro­gres­sion démographique.

Représentation de l'évolution des populations entre 2014 et 2020 sur les territoires de l'Isère. La démographie est particulièrement dynamique dans le nord du département. © Insee

Représentation de l’é­vo­lu­tion des popu­la­tions entre 2014 et 2020 en Isère. Celles-ci sont par­ti­cu­liè­re­ment dyna­miques dans le nord du dépar­te­ment. © Insee

Fait remar­quable : l’Isère tire la pro­gres­sion de sa popu­la­tion de son seul solde natu­rel, son solde migra­toire étant nul, tout comme celui du Rhône. Une spé­ci­fi­cité de ces deux dépar­te­ments les plus peu­plés de la région Auvergne-Rhône-Alpes, tous les autres affi­chant un solde migra­toire posi­tif, même modéré.

Grenoble a perdu 0,3 % d’ha­bi­tants entre 2014 et 2020

C’est le nord du dépar­te­ment qui, de très loin, affiche le plus fort dyna­misme démo­gra­phique. Ainsi, la com­mu­nauté de com­munes Lyon-Saint-Exupéry-en-Dauphiné, qui se trouve bien en Isère mal­gré son nom, voit sa popu­la­tion aug­men­ter de 2 % entre 2014 et 2020. Tandis que la com­mu­nauté d’ag­glo­mé­ra­tion Porte de l’Isère et la com­mu­nauté de com­munes des Collines du Nord-Dauphiné enre­gistrent une hausse de 1 %.

Le Grésivaudan et le Pays voi­ron­nais ne comptent, pour leur part, que 0,3 % d’aug­men­ta­tion démo­gra­phique en six ans, contre 0,2 % pour la Métropole de Grenoble. Une métro­pole au sein de laquelle la ville-centre a perdu 0,3 % d’ha­bi­tants entre 2014 et 2020, pour tom­ber à 158 240. Le solde natu­rel de la capi­tale des Alpes, rela­ti­ve­ment dyna­mique avec + 0,7 %, ne suf­fit pas à com­pen­ser un solde migra­toire de – 1 %.

La capitale des Alpes affiche une évolution démographique de - 0,3 % entre 2014 et 2020, un chiffre négatif dû à un solde migratoire déficitaire (- 1 %) que le solde naturel positif ne parvient pas à compenser. © Place Gre'net

La capi­tale des Alpes affiche une évo­lu­tion démo­gra­phique de – 0,3 % entre 2014 et 2020, un chiffre néga­tif dû à un solde migra­toire défi­ci­taire (- 1 %) que le solde natu­rel posi­tif ne par­vient pas à com­pen­ser. © Place Gre’net

Métropole tou­jours, Meylan enre­gistre une pro­gres­sion de 0,8 %, et Échirolles et Fontaine de 0,5 %1Respectivement 36 970 et 23 049 habi­tants.. Saint-Martin-d’Hères, pour sa part, affiche une pro­gres­sion nulle. Et Eybens, Pont-de-Claix, Seyssinet-Pariset ou Sassenage affichent un solde néga­tif2- 0,1 % pour Eybens avec 10 112 habi­tants, – 0,1 % pour Pont-de-Claix avec 10 879 habi­tants, et – 0,6 % pour Sassenage avec 11 339 habi­tants..

Deux com­munes de la Métropole sont dans le “top 5” des plus dyna­miques, à savoir le Fontanil-Cornillon (+ 3,6 %, 3404 habi­tants) et Gières (+ 2,4 %, 7140 habi­tants). Mais les deux seules com­munes de plus de 10 000 habi­tants à dépas­ser 1 % de pro­gres­sion se trouvent dans le nord du dépar­te­ment. À savoir Bourgoin-Jallieu (+ 1,2 %, 29 389 habi­tants) et Charvieu-Chavagneux (+ 2,7 %, 10 194 habitants).

Florent Mathieu

Auteur

Une réflexion sur « La hausse de la popu­la­tion s’é­rode en Auvergne-Rhône-Alpes et Grenoble perd des habitants »

  1. Augmenter la taxe fon­cière est donc le meilleur moyen pour « accé­lé­rer les tran­si­tions » .… Y com­pris démographiques !

    sep article

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