FLASH INFO – La baignade de trois personnes en burkini à la piscine Jean Bron, ce jeudi 28 juillet 2022 à Grenoble et les « vives réactions » qui ont suivi, ont poussé le préfet de l’Isère, Laurent Prévost, à demander des comptes à la Ville de Grenoble. Une démarche menée dans le cadre de « la lutte contre le séparatisme et les phénomènes communautaristes contraire aux principes républicains », souligne le préfet.
Dans un court communiqué, le préfet de l’Isère constate les « vives réactions » soulevées par « l’accès de plusieurs femmes porteuses d’une combinaison intégrale couvrant l’ensemble du corps dans une piscine grenobloise ». Les vives réactions en question ? Celles des commentateurs sur les réseaux sociaux vis-à-vis de ces burkinis ? De l’opposant Alain Carignon qui crie au scandale ?
Pour l’heure, le préfet se contente de faire savoir qu’il a échangé avec la Ville de Grenoble sur les « conditions dans lesquelles cet accès a été autorisé ». Toutefois sa démarche est loin d’être anodine puisqu’elle s’inscrit, met-il en exergue, « dans le cadre de l’action des services de l’État dans la lutte contre le séparatisme et les phénomènes communautaristes contraire aux principes républicains ».
Il n’aura sans doute pas échappé au représentant de l’État que les femmes venues à la piscine étaient, pour la plupart, membres du Syndicat des femmes musulmanes de l’Alliance citoyenne, fer de lance du combat pro-burkini. L’accès de personnes en burkini à la piscine, dans ce contexte, pourrait-il amener le Préfet à déclencher un nouveau référé laïcité ? Rien ne l’indique pour le moment.
Des femmes avec des burkinis à la piscine Jean-Bron. © Page Facebook de SaccageGrenoble (capture d’écran)
Burkinis : le Préfet ne condamne, à ce stade, aucune entorse à la loi
Par ailleurs, le préfet de l’Isère ne fait état, à ce stade, d’aucune entorse de la Ville vis-à-vis de la décision du Conseil d’État du 21 juin dernier. Conseil d’Etat qui avait rejeté son appel et confirmé la décision du tribunal administratif de suspendre le nouveau règlement des piscines de Grenoble autorisant les burkinis.
Le préfet est même plutôt enclin à saluer le discernement dont les agents ont fait preuve en « [refusant] l’accès à d’autres femmes contrevenant au règlement municipal en vigueur après la décision du Conseil d’État rendue le 21 juin dernier ». Rappelons que la Ville a, suite au jugement du Conseil d’État, modifié son règlement pour se mettre en conformité avec la loi. Notamment, en réécrivant son article 10 litigieux, faisant référence aux burkinis à jupettes.
Pour conclure sa courte intervention, le préfet de l’Isère a tenu à « [réaffirmer] l’engagement des services de l’État pour assurer le respect des règles relatives à la laïcité et aux principes républicains ».
1 réflexion sur « Séparatisme et communautarisme : le préfet de l’Isère demande des explications face aux burkinis dans une piscine de Grenoble »
Eric Piolle a les remerciements de l’union des démocrates musulmans de France, groupe sulfureux qui soutient aussi l’islamiste Hassan Iquioussen.
https://twitter.com/UDMF_officiel/status/1554029185097760768