FOCUS – Éric Piolle a réagi, ce mercredi 22 juin 2022, à l’ordonnance du Conseil d’État confirmant l’interdiction du port du burkini dans les piscines grenobloises. Le maire de Grenoble « prend acte » de la décision mais regrette que la plus haute juridiction du pays lui « prête des intentions qui ne sont pas les [siennes] ». À trois jours de l’ouverture estivale des piscines, l’édile écologiste se satisfait toutefois que le nouveau règlement, même retoqué, autorise désormais le monokini ou les maillots couvrants ajustés près du corps.
Voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Le maire de Grenoble a visiblement choisi la deuxième option. Éric Piolle a pris la parole, ce mercredi 22 juin 2022, au Jardin des plantes, au lendemain de la décision du Conseil d’État confirmant la suspension de l’article 10 du nouveau règlement des piscines qui autorisait le port du burkini. « J’aurais préféré gagner », reconnaît l’édile. Mais là où ses opposants pointent une défaite personnelle, lui met l’accent sur les avancées permises par le règlement modifié.
Commentant tout d’abord les arguments développés par le juge des référés du Conseil d’État, Éric Piolle « prend acte » de la décision. « Mais il nous a prêté des intentions qui ne sont pas les nôtres », déplore-t-il. Néanmoins, se félicite le maire écologiste, « il n’y a pas de remise en cause du fait que les femmes puissent se baigner seins nus ni des maillots couvrants » – à condition que ceux-ci soient ajustés près du corps.
« Vous pouvez venir vous baigner dans une combinaison ou en monokini »
De fait, le point attaqué par le tribunal administratif, puis confirmé par le Conseil d’État, concerne le port d’une tenue dont « une partie est non près du corps, c’est-à-dire une jupette qui descend sous les fesses », souligne Éric Piolle. C’est cette dérogation, inscrite dans la délibération controversée, qui a été jugée « excessive » par la plus haute juridiction administrative française.
L’élu EELV observe cependant que le nouveau règlement des piscines entré en vigueur le 1er juin, même retoqué par le Conseil d’État, n’interdit en réalité que le short de bain et la jupette. « Vous pouvez venir vous baigner dans une combinaison si vous le souhaitez (…). Ou vous pouvez venir en monokini, que vous soyez un homme ou une femme », affirme-t-il.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 61 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
2 réflexions sur « Burkini à Grenoble : pour Éric Piolle, le Conseil d’État interdit la jupette mais valide le monokini et les maillots couvrants ajustés près du corps »
Retard à l” allumage !
Si les différents points de vues, plutôt que de poser les 2 pieds dans le conflit étaient rentrés dans la confrontation (positive),
sans doute que le maillot couvrant auraient été le consensus …
NB : Mais il ne faut pas demander au palabreur, de savoir écouter l” « autre » .… d” autant plus que le système n” est pas formé pour méditer en occupant les mains à la création d” un beau mandala qui aurait pu être mis à l” eau (forme de procession qui n” a qu” un peu de ressemblance avec la manifestation) lors de la fête des tuiles.
Comme disent ses ex sympathisants : après l’obstination et le désaveu, voilà le RIDICULE.
