FOCUS - Le Conseil d'État a confirmé, ce mardi 21 juin 2022, la suspension de l'article 10 du nouveau règlement des piscines grenobloises autorisant le port du burkini. Son ordonnance rejette ainsi le recours déposé par la Ville de Grenoble, validant de facto le jugement prononcé le 25 mai par le tribunal administratif. Depuis l'annonce de la décision, les réactions se succèdent, émanant pour la plupart des détracteurs du burkini et opposants à la majorité municipale.
Les militantes de l'Alliance citoyenne, fers de lance du combat pro-burkini, avaient eu un mauvais pressentiment après l'audience du 14 juin 2022. Elles avaient vu juste. Une semaine plus tard, le Conseil d'État a rendu sa décision ce mardi 21 juin, confirmant la suspension de l'article 10 du nouveau règlement intérieur des piscines grenobloises autorisant le port du burkini. Le recours de la Ville de Grenoble, qui avait fait appel du jugement du tribunal administratif, est donc rejeté.
Pour rappel, c'est le préfet de l'Isère qui, sur instruction du ministre de l'Intérieur, avait saisi le tribunal administratif par le biais d'un déféré laïcité, peu après l'adoption de la délibération controversée, le 16 mai, en conseil municipal. Le juge des référés lui avait ensuite donné raison, le 25 mai. Comme prévu, les réactions ont commencé à pleuvoir dès l'annonce de la décision du Conseil d'État, ce mardi.
"Une victoire pour toute la République", selon Gérald Darmanin
Le premier à dégainer a d'ailleurs été Gérald Darmanin. "Le communautarisme d’Éric Piolle, maire de Grenoble, est définitivement sanctionné par le Conseil d’État qui confirme la suspension de la délibération “burkini” du conseil municipal", jubile le ministre de l'Intérieur, sur son compte Twitter. Le locataire de la place Beauvau va même jusqu'à parler de "victoire pour la loi “séparatisme”, pour la laïcité et au-delà, pour toute la République".
À l'échelon local, c'est également la droite qui a réagi le plus promptement, ne manquant pas l'occasion de "se payer" Éric Piolle. Ainsi, pour le Département de l'Isère, "cette décision vient confirmer que la décision du maire de Grenoble, motivée par des considérations purement politiciennes, était contraire à la loi de la République. La justice vient de poser des limites au
communautarisme, et protège ainsi la République française et ses valeurs."
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2 réflexions sur « Burkini à Grenoble : les réactions pleuvent après la décision du Conseil d’État confirmant la suspension partielle du nouveau règlement des piscines »
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Retard à l” allumage !
Si les différents points de vues, plutôt que de poser les 2 pieds dans le conflit étaient rentrés dans la confrontation (positive),
sans doute que le maillot couvrant auraient été le consensus …
NB : Mais il ne faut pas demander au palabreur, de savoir écouter l” « autre » .… d” autant plus que le système n” est pas formé pour méditer en occupant les mains à la création d” un beau mandala qui aurait pu être mis à l” eau (forme de procession qui n” a qu” un peu de ressemblance avec la manifestation) lors de la fête des tuiles.
Donc à présent les tuiles ne peuvent que continuer à voler.
Mais dans le cadre du commentaire de E.P concernant le PIB : « Dans le consumérisme les tuiles ne manquant pas, le PIB ne sera pas concerné. »