FOCUS - Le tribunal administratif de Grenoble a cassé, trois ans après son adoption, une délibération permettant la cession d'un terrain situé montée Chalemont à un particulier qui en est le locataire. Une victoire pour les anciens élus Guy Tuscher et Bernadette Richard-Finot, qui avaient porté l'affaire devant la justice.
"Tout, dans l'élaboration et la justification de cette délibération portait à croire que la municipalité avait confondu l'intérêt privé avec l'intérêt général", affirment les deux anciens conseillers municipaux grenoblois “dissidents” Guy Tuscher et Bernadette Richard-Finot. En cause : la cession d'un terrain de la Ville de Grenoble à un particulier dans la montée Chalemont, au bord de l'Isère, dans le quartier Saint-Laurent. Adoptée en 2018, cette délibération a été cassée par la justice... en 2021.
C'est plus précisément le 23 septembre 2021 que le tribunal administratif de Grenoble a rendu sa décision. Mais Guy Tuscher, accompagné pour l'occasion de Bruno de Lescure2Membre de plusieurs associations, Bruno de Lescure indique intervenir ici en tant que tête de liste La commune est à nous lors des élections municipales de 2020., a choisi d'attendre quelques mois pour rendre la décision publique. Ne serait-ce que pour savoir si la municipalité grenobloise allait ou non faire appel de la décision. Ce qui, au final, n'a pas été le cas.
Guy Tuscher suspecte (toujours) un "renvoi d'ascenseur"
En 2018, la cession annoncée de ce terrain de 50 m2 (supposés) dans la montée Chalemont à un particulier, ancien président d'union de quartier qui en est actuellement locataire, avait fait bondir les deux conseillers municipaux. Ceci notamment en raison du prix de vente, fixé à 5000 euros. Un véritable "cadeau" à leurs yeux. Et de considérer que le particulier, propriétaire de l'appartement attenant au terrain, aurait vu sa valeur augmenter suite à cet achat.
Un argument auquel la majorité municipale n'avait guère été sensible. "On a été très moqués par nos petits camarades", se souvient Guy Tuscher. Qui cite, par exemple, un courriel d'Antoine Back qui s'était amusé à imaginer un immeuble de dix étages sur les 50 m2 du terrain. Reste, assure l'ancien élu, que la construction d'une chambre d'enfant ou un autre aménagement était tout à fait possible. D'où le dépôt d'un recours.
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