FOCUS – Le parquet général de Grenoble et la Direction zonale de sécurité publique Sud-Est ont signé une convention de partenariat en matière d’accueil réciproque de magistrats et d’enquêteurs, ce mardi 3 mai 2022 à Grenoble. Une première en France visant à organiser des stages à caractère pédagogique au sein des institutions policière et judiciaire. L’objectif ? Mieux se connaître et systématiser les bonnes pratiques d’échange et de connaissance mutuelles autant que tordre le cou à l’idée d’opposition de ces deux univers.
« C’est une convention qui vise à des échanges croisés entre magistrats du parquet et policiers, de façon à mieux se connaître, se découvrir, s’appréhender », expliquait en liminaire, ce mardi 3 mai 2022, Jacques Dallest, procureur général de la cour d’appel de Grenoble. Lequel s’apprêtait à signer avec Fabrice Gardon, directeur zonal de la sécurité publique (DZSP) Sud-Est, une convention de partenariat en matière d’accueil réciproque de magistrats et d’enquêteurs.
Ce en présence d’Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, de Céline Reynaud, référente zonale investigation, de Noël Payet, directeur de la sécurité publique (DDSP) de la Drôme, de Christian Goyheneix, adjoint à la directrice de la DDSP de l’Isère, et de Jean-Christophe Lagarde, adjoint au directeur de la DDSP de la Drôme.
L’idée générale de cette convention ? Organiser des échanges à caractère pédagogique entre les directions de sécurité publique de la zone Sud-Est et les magistrats des parquets de l’Isère et de la Drôme. En l’occurrence, « une première en France », assure Jacques Dallest. Comment ? Grâce à l’organisation de stages de terrain, de découverte et de connaissance mutuelle.
« Nous ne devons pas rester dans l’opposition stérile de deux univers »
Une manière, selon le procureur général, de mettre fin aux sempiternels débats et procès d’intention, encore d’actualité, sur une « justice qui ne connaîtrait pas la police ». Certains n’hésitant pas à dire, déplore le magistrat, que « le principal problème de la police, c’est la justice ». À l’inverse, poursuit-il, « les magistrats considèrent que les services d’enquête ne connaissent pas toujours le fonctionnement et les contraintes de la justice ».
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