FOCUS - L'audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire de Grenoble s'est déroulée en comité restreint dans une salle d'audience du palais de justice, vendredi 21 janvier 2002. Anne Auclair-Rabinovitch, présidente du tribunal judiciaire, et Éric Vaillant, procureur de la République, sont revenus sur l'année écoulée et sur les statistiques du ressort. En toile de fond, le manque de moyens endémique de la justice récemment dénoncé par magistrats, greffiers et avocats.
« Malgré les problèmes d'effectifs, les débats et polémiques et tout ce que l'on peut dire d'une justice trop faible, laxiste et pas assez rapide, les magistrats [...] continuent à croire qu'aujourd'hui on peut rendre une justice qui participe à l'équilibre démocratique du pays. » Malgré le contexte, Anne Auclair-Rabinovitch, présidente du tribunal judiciaire (TJ) de Grenoble, tenait à rester positive ce vendredi 22 janvier 2022, à l'occasion de l'audience solennelle de rentrée de sa juridiction. Une audience à huis-clos menée en compagnie d'Éric Vaillant, procureur de la République.
L'occasion pour les deux magistrats de revenir sur les statistiques de l'année écoulée. Mais aussi d'évoquer, comme leurs collègues de la Cour d'appel, le manque de moyens endémique et les difficultés chroniques d'une justice en grande souffrance en France.
Si le procureur reconnaît que l’administration judiciaire a rationalisé son organisation, il n'en déplore pas moins que les gains de productivité attendus n'aient pas été au rendez-vous. Ils n'ont en effet pas permis, a regretté Éric Vaillant, « de compenser les charges supplémentaires imposées », issues de nouvelles réformes rendant chaque année plus complexe le fonctionnement de la justice. Le tout, a-t-il déploré, « sans que l'autorité de tutelle, lui donne les moyens humains et financiers permettant d’y faire face ».
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