CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF 10 du lundi 8 novembre 2021, retour sur la question du dialogue citoyen à Grenoble.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 10 sur le dialogue citoyen en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Nous allons parler de dialogue, et plus précisément de dialogue citoyen au niveau de Grenoble. La municipalité grenobloise n’est pas avare en consultations, concertations, réunions publiques, et pourtant d’aucuns lui reprochent fréquemment de ne pas assez pratiquer le dialogue… Voire de le refuser.
Relations tendues entre la Ville de Grenoble et l’UHCV
Cela s’est posé de nouveau dans une tribune de l’Union des Habitants du Centre-Ville de Grenoble, UHCV pour les intimes. Dans cette tribune que Place Gre’net a publié, l’union de quartier se plaint de ne pas recevoir de réponse à ses nombreux courriers, et estime que la Ville de Grenoble ne joue pas le jeu de la démocratie locale. Elle détaille d’ailleurs les élus contactés, et le nombre de courriers ou de relances restés sans réponse.
Une tribune, qui, sans surprise, a fait tiquer l’un de ses élus. Alan Confesson, maire adjoint du secteur 2, nous a, à son tour, contactés en indiquant qu’il souhaitait réagir à cette dernière. L’élu conteste ainsi l’absence de dialogue et explique, au contraire, qu’il va volontiers à la rencontre des unions de quartiers lorsqu’elles le sollicitent sur le terrain.
L’UHCV, en revanche, se contenterait de courriers, pour dire souvent la même chose, ou poser des questions dont elle connaît la réponse. Alors, il convient de rappeler ici que les relations entre la Ville de Grenoble et l’UHCV ne sont pas toujours de tout repos. En 2018, au cours d’une assemblée générale houleuse, les élus avaient par exemple purement et simplement claqué la porte.
Et l’union de quartier, dans la foulée, avait déclaré ne plus vouloir avoir affaire à l’élu de secteur de l’époque. De là à penser que certaines rancœurs subsistent et pèsent sur le dialogue, il n’y a qu’un pas…
Mais l’UHCV n’est pas la seule à reprocher à la Ville un manque de dialogue. C’est un reproche que l’on voit aussi, par exemple, dans le cadre des piétonnisations, dont nous avons déjà parlé. Quand bien même la Ville répond, ce qui est vrai, que des réunions publiques ont été organisées sur les secteurs concernés. Mais les choses sont peut-être plus gênantes quand le même reproche provient d’une localité voisine…
Une municipalité contre une autre
En l’occurrence, la commune de Fontaine, qui accuse celle de Grenoble d’avoir fermé aux voitures le pont Esclangon de façon unilatérale. Une décision que Grenoble assume, et qui a été jusqu’à provoquer une manifestation, sur le pont en question, d’une municipalité contre une autre.
Ce n’est pas encore le rideau de fer, mais le fait est rarissime. Aussi devrions-nous citer Jacques Lacan, pour qui “le dialogue para[issait] en lui-même constituer une renonciation à l’agressivité”. Car, finalement, quoi de mieux qu’une citation de Jacques Lacan pour conclure un dialogue ? »
Chaque lundi midi, retrouvez la chronique L’Écho des médias sur RCF Isère (103.7 FM à Grenoble) en partenariat avec Place Gre’net. (Cliquer sur l’image pour accéder à toutes les chroniques.)