Couv Emilie Chalas, députée LREM, lors de la première journée nationale de la police nationale le 09 juillet 2021 (c) Ilan Khalifa--Delclos | Place Gre'net

Nouvelle action « pro-bur­qini » à Grenoble : Émilie Chalas condamne des « reven­di­ca­tions dangereuses »

Nouvelle action « pro-bur­qini » à Grenoble : Émilie Chalas condamne des « reven­di­ca­tions dangereuses »

FIL INFO – La dépu­tée de l’Isère LREM Émilie Chalas s’in­surge contre la der­nière « opé­ra­tion bur­qini à Grenoble » qui s’est dérou­lée ce mer­credi 21 juillet 2021. Celle-ci a tout à voir, selon elle, avec de l’in­té­grisme reli­gieux. Par ailleurs, l’é­lue muni­ci­pale d’op­po­si­tion s’in­digne de la « [pas­si­vité] » et du « silence » du maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, suite à cet évè­ne­ment. Elle prône pour sa part au nom des femmes « le droit de se ficher du regard des hommes sur son corps ».

Suite à la nou­velle intru­sion de mili­tantes en bur­qini à la pis­cine Jean-Bron, orches­trée par l’Alliance citoyenne, ce mer­credi 21 juillet 2021, Émilie Chalas, dépu­tée de l’Isère LREM a réagi par voie de com­mu­ni­qué et sur les réseaux sociaux. « Face à ces actes condam­nables », déclare-t-elle ainsi sans équi­voque, la conseillère muni­ci­pale tient d’a­bord à saluer « l’ac­tion rapide des agents qui ont tenté de dis­sua­der les mili­tantes d’ac­cé­der au bas­sin », ainsi que « l’in­ter­ven­tion des forces de l’ordre qui les ont ver­ba­li­sées pour ne pas avoir res­pecté le règle­ment ».

Emilie CHALAS

Emilie Chalas, dépu­tée de l’Isère et conseillère muni­ci­pale de l’op­po­si­tion. Ici lors d’une séance du conseil muni­ci­pal à Grenoble. © Corentin Bemol – Place Gre’net

Sur le fond, il ne peut y avoir de place à « l’am­bi­guïté », assène Émile Chalas. « Ces actions « coup de poing » s’ins­crivent dans une idéo­lo­gie inté­griste reli­gieuse », condamne l’é­lue. Pour qui les femmes n’ont pas à cacher leur corps au nom de la reli­gion. « Chaque femme doit pou­voir vivre libre­ment comme elle le sou­haite, sans avoir à craindre ou à se sou­mettre au regard des hommes sur son propre corps, sou­ligne-t-elle. Lutter pour l’é­ga­lité entre les femmes et les hommes et pour les droits des femmes, ce n’est sur­tout pas exi­ger une déro­ga­tion à la règle com­mune et répu­bli­caine au nom d’une reli­gion », affirme encore l’élue.

« Éric Piolle esquive ses responsabilités »

Émilie Chalas se montre, en outre, par­ti­cu­liè­re­ment aga­cée par le « silence du maire » de Grenoble, Éric Piolle qui n’a, pour le moment, pas réagi à l’ac­tion « coup poing ».

Intervention des forces de l'ordre suite à l'intrusion de militantes en burqini dans la piscine Jean Bron de Grenoble, mercredi 21 juillet 2021 © Séverine Cattiaux - Place Gre'net

Intervention des forces de l’ordre suite à l’in­tru­sion de mili­tantes en bur­qini dans la pis­cine Jean-Bron de Grenoble, mer­credi 21 juillet 2021 © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Qui ne dit mot, consent, ser­monne Émilie Chalas. « Être pas­sif face à ce type de reven­di­ca­tions dan­ge­reuses, c’est approu­ver une atteinte aux liber­tés des femmes et aller à l’en­contre de nos valeurs », juge-t-elle. Quant aux expli­ca­tions d’Éric Piolle, qui avance « s’en [remettre] au gou­ver­ne­ment » pour « sta­tuer sur la ques­tion d’au­to­ri­ser on non le port de vête­ment dans les pis­cines », Émilie Chalas désap­prouve cette approche. Et de rap­pe­ler que le règle­ment des pis­cines relève de la seule com­pé­tence du maire.

En défi­ni­tive, pour la dépu­tée En Marche, Éric Piolle « n’as­sume pas sa posi­tion et esquive ses res­pon­sa­bi­li­tés ». Si le maire n’a pas réagi à l’in­tru­sion dans la pis­cine Jean-Bron, Annabelle Bretton, adjointe en charge de l’é­du­ca­tion popu­laire et de la démo­cra­tie ouverte, a pour sa part com­menté l’ac­tion des mili­tantes dans Marianne. Une « réac­tion » que la dépu­tée En Marche qua­li­fie de « hors sujet ».

Séverine Cattiaux

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