EN BREF – Le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag) vient de voter la baisse des tarifs du service Métrovélo, ce jeudi 12 novembre. En l’occurrence, 50 % de réduction, dès ce lundi 16, pour toute nouvelle location à la journée, à la semaine ou au mois. Objectif ? Inciter les habitants de l’agglomération à pratiquer le vélo. Une mesure qui intervient dix jours après la suppression houleuse de la piste cyclable temporaire tempovélo à Grenoble.
« Cette [baisse des tarifs Métrovélo] est un signal fort pour continuer de montrer que le vélo reste une mobilité importante, particulièrement pendant cette période de confinement », insiste Sylvain Laval, nouveau président du Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag). Qui entend bien inciter les Grenoblois à se mettre en selle.
Lors du comité syndical de ce jeudi 12 novembre, les élus ont ainsi voté une réduction de 50% des tarifs Métrovélo sur toute nouvelle location de vélos standards, mais aussi de vélos cargo, à assistance électrique et les tandems. Elle s’appliquera également aux offres solidaires. Et ce, durant la période du confinement. Yann Mongaburu, ancien président du Smmag, avait notamment proposé un amendement visant à prolonger cette mesure durant tout l’état d’urgence. Mais cet amendement a été rejeté.
« Il faut favoriser la pratique d’une activité de distanciation »
Dès ce lundi 16 novembre, le tarif de location d’un vélo passe par exemple de 3 euros à 1,50 euro pour la journée. « Nous savons que dans le contexte sanitaire il faut favoriser la pratique d’une activité de distanciation. Le vélo y contribue », explique le président du Smmag.
Il permet, par la même occasion, de diminuer la fréquentation des transports en commun, espaces clos propices à la transmission du virus. En mai dernier, à la fin du confinement, la pratique de la bicyclette avait d’ailleurs fortement augmenté.
Au-delà des nouveaux tarifs Métrovélo, plusieurs nouveautés d’ici la fin de l’année
Pour continuer d’accueillir le public, l’agence Métrovélo de la gare reste ouverte aux horaires habituels. Celle du campus, beaucoup moins fréquentée depuis la fermeture des universités, pourrait connaître une modification de ses plages d’ouverture.
Dans le même temps, l’installation de nouvelles consignes se poursuit. Début novembre, six d’entre elles ont ainsi vu le jour à Grenoble et à Gières. En tout, la métropole dispose de 8 500 vélos. Prochaine étape : deux autres stations au Pont-de-Claix, une à Echirolles et une autre à La Tronche. De nouvelles liaisons restent par ailleurs à l’étude, notamment entre Champagnier, Brié-et-Angonne et Tavernolles. Ainsi que le projet d’aménagement et de sécurisation de la Combe de Gières en direction de Chamrousse.
Tim Buisson
« Ce n’est pas parce qu’on modifie un tracé qu’on ne fait plus de politique cyclable »
La suppression de la piste cyclable temporaire tempo vélo sur les quais de l’Isère début novembre avait suscité la polémique. Principaux opposants à cette mesure, les associations de cyclistes et les élus EELV, maire de Grenoble en tête, soucieux de développer l’usage du vélo dans la ville. Une levée de boucliers déjà constatée en août 2020, lors de la suppression de la piste cyclable avenue Gabriel-Péri à Saint-Martin-d’Hères.
« Ce n’est pas parce qu’on modifie un tracé qu’on ne fait plus de politique cyclable ou que l’on ne développe plus un réseau cyclable à l’échelle de la métropole », a répondu Sylvain Laval.
Qui entend ainsi couper l’herbe sous le pied à ses opposants “écologistes”, très critiques depuis la non réélection de Yann Mongaburu à la tête du Smmag.