EN BREF – Débats pour le moins animés ce lundi 28 septembre à Échirolles. Le premier conseil municipal depuis la rentrée a ravivé les tensions entre majorité et oppositions. Alexis Jolly a notamment fustigé le nouveau règlement intérieur édicté par la Ville. Et compte intenter plusieurs recours au tribunal administratif dans les jours à venir.
Après une campagne des municipales mouvementée marquée par la réélection de Renzo Sulli, le nouveau conseil municipal s’est réuni ce lundi 28 septembre à Échirolles. Étant donné la situation sanitaire, il s’est tenu sans public et en respectant les mesures de distanciation sociales. Les anciens candidats sont devenus les nouveaux opposants. Alban Rosa (LFI/ EELV), Fabienne Sarrat (LREM/Modem) et Alexis Jolly (RN) disposent chacun d’un groupe d’opposition.
Débats autour d’un vœu de moratoire sur la densification urbaine
Le responsable isérois du Rassemblement national s’est montré offensif dès le début du conseil municipal, en dénonçant l’absence de l’un de ses vœux à l’ordre du jour, intitulé « Mise en place d’un moratoire écologique sur les projets de densification urbaine à Échirolles ».
Alexis Jolly a alors multiplié les arguments juridiques pour justifier « l’entière conformité » de son vœu « sur un sujet d’intérêt local ».
Devant le refus du maire, le conseiller municipal d’opposition a promis de déposer plusieurs recours auprès du tribunal administratif. Et assuré que « la jurisprudence montrera[it] qu[“il avait] raison ».
Autre point de conflit : le passage de cinq à quinze jours du délai de réponse de la municipalité pour répondre aux questions écrites de l’opposition.
« Quid de la démocratie à Échirolles ? », a interrogé Alexis Jolly. Qui a alors rappelé que la « loi prévoit un délai de cinq jours francs… Vous ne respectez pas la loi ! », a‑t-il lancé au maire.
Renzo Sulli donne rendez-vous au tribunal
En dépit des dissensions évidentes, le maire a accepté l’amendement de son opposant, en lui promettant ironiquement : « avec deux phrases, on aura répondu ! » Le vœu présenté « remet en cause le projet municipal pour lequel nous avons été élus », a toutefois ajouté l’édile échirollois. En outre, il entre en « contradiction avec le plan local urbanisme intercommunal (PLUI) » adopté en début d’année. Quant aux menaces de recours, Renzo Sulli assure que ses « services juridiques n’ont pas du tout la même analyse ». Et au sujet des procédures judiciaires ? « Jusqu’à maintenant vous avez toujours perdu ! », a‑t-il conclu. Affaire à suivre.
Thomas Courtade