FIL INFO — Tout comme durant le confinement, les brocantes et vide-greniers de Grenoble et ses environs sont annulés par la préfecture de l'Isère pour cause d'alerte renforcée au Covid-19. De quoi interroger l'union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole, qui constate que les marchés, bien plus étroits, sont pour leur part maintenus. Et alerte sur les difficultés financières engendrées par ces annulations.
Sale temps pour les chineurs grenoblois. Non pas à cause de la météo automnale, mais de l'alerte renforcée au Covid-19. Celle-ci entraîne en effet des annulations en cascade de vide-greniers ou brocantes, sur décision préfectorale. Ceci malgré leur tenue en plein air et le respect du port du masque pour les exposants comme les visiteurs.
De quoi agacer l'union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole, contrainte d'annuler sa fête de quartier et son vide-grenier. Ceci moins d'une semaine avant sa date prévue. "Après avoir annulé successivement notre vide-grenier d’avril, la fête de juin, nous prenons acte pour la troisième fois de l’année de l’obligation qui nous est faite [...] d’annuler la fête et le vide-grenier du 3 octobre que nous préparions depuis trois mois", indique-t-elle
Un manque à gagner pour les unions de quartier
Prévu le même jour, le vide-grenier de l'union de quartier Foch-Aigle-Libération tombe également à l'eau. Et le doute plane sur la brocante Saint-Laurent, programmée pour le dimanche 11 octobre. Le traditionnel vide-grenier de l'Esplanade, organisé les deuxième et quatrième dimanches de chaque mois, a pour sa part été annulé dimanche 27 septembre. Et ses prochaines éditions ne figurent même plus dans la liste des rendez-vous à venir.
L'union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole s'interroge dès lors "sur la différence d’appréciation faite entre les marchés, maintenus à juste titre, dont les allées de circulation font à peine 3 mètres, c’est-à-dire au mieux la moitié de celles d'un vide-grenier".
Les marchés alimentaires de Grenoble et d'ailleurs restent en effet autorisés, comme aux mois de mars, avril et mai 2020. Un nouveau confinement qui ne dit pas son nom?
"Ces annulations successives mettent durement à l’épreuve nos énergies… et nos finances", alerte enfin l'union de quartier. Qui rappelle que les ventes d'emplacement à l'occasion des vide-greniers permettent aux structures "de dégager des financements pour [leur] fonctionnement annuel". Et l'association de demander le maintien des subventions versées pour l'organisation de l'événement, quand bien même celui-ci n'aura finalement pas lieu.
Florent Mathieu