EN BREF – Le gouvernement a autorisé la réouverture des “petits” musées durant la phase de déconfinement. À partir de ce lundi 18 mai, dix musées de l’Isère accueillent donc à nouveau du public, en respectant les mesures sanitaires.

L’un des plus célèbres musées de Grenoble : Le Musée dauphinois © Office de tourisme
« Au vu du contexte général, salles de spectacles et de cinéma fermés, festivals annulés… il était important pour le Département de rouvrir ses musées pour accompagner les Isérois dans cette période particulière. Une occasion de (re)découvrir des pépites culturelles près de chez vous ! », suggère Jean-Pierre Barbier, président du Département de l’Isère.
L’annonce d’Édouard Philippe le 28 avril lors de son audition à l’Assemblée nationale avait laissé planer le doute. Les critères définissant les “petits musées”, autorisés à reprendre leur activité le 11 mai, restaient obscurs.
D’après le décret publié le jour-même, les musées ne sont pas autorisés à recevoir des visiteurs, sauf ceux « dont la fréquentation habituelle est essentiellement locale et dont la réouverture n’est pas susceptible de provoquer des déplacements significatifs de population »… Et à la condition que ceux-ci aient au préalable une autorisation de la préfecture. Ainsi, à Paris, le Musée de l’Illusion, dont le fondateur s’était déjà exprimé sur le sujet, a été contraint de refermer ses portes le 14 mai.
Une dizaine de musées isérois, entrant dans le cadre du décret, rouvrent comme prévu leurs portes dès aujourd’hui. Avec des horaires maintenus pour la plupart, mais il est préférable de se renseigner sur leur site, ceux-ci étant susceptibles de changer.
Quelques expositions temporaires disponibles
Malgré la situation, plusieurs expositions temporaires ont été maintenues. Certaines étaient en place avant le confinement, d’autres débutent en juin. Ainsi, à Grenoble, le Musée dauphinois prolonge « Ivresse des sommets », sur le thème de l’alcool comme enjeu culturel. Mais également « Gens de l’Alpe » et « Le rêve blanc ». Et, à partir du 5 juin, « Refuges alpins », retraçant l’évolution de l’architecture de ces édifices.

Exposition permanente du Musée dauphinois. © Office de tourisme
Le musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère proposera jusqu’en janvier un retour sur l’histoire des femmes iséroises des années 1940. Il est également possible de (re)visiter les expositions permanentes du musée archéologique Saint-Laurent et de celui de l’Ancien Évêché.
Rouvrent enfin Le Domaine de Vizille, la Maison Bergès à Villard-Bonnot, le musée Hébert à La Tronche, le musée Arcabas en Chartreuse, le musée Hector-Berlioz à La Côte-Saint-André et le musée de Saint-Antoine l’Abbaye. De la découverte des peintres dauphinois à la fabrication des savons, il n’y a que l’embarras du choix.
Gestes barrières et règles de sécurité
Les règles “classiques” du déconfinement s’appliquent. Ainsi, le public se limitera-t-il aux familles. Des agents de sécurité gèreront par ailleurs la fréquentation des différents espaces. Et, comme dans la plupart des lieux fréquentés par du public, les musées recommandent le port du masque. À l’entrée, sera par ailleurs fourni du gel hydro-alcoolique.

Un des cerfs du parc de Vizille. © Wikipedia
Pour ceux qui préfèrent éviter les lieux clos ou qui souhaitent se détendre, leurs parcs et jardins rouvrent également. Il est donc possible de se balader par exemple dans les jardins de l’ancien couvent Sainte-Marie d’en-Haut (Musée dauphinois). Ou encore dans la cour d’honneur et le parc du Domaine de Vizille qui figurent, comme le jardin du musée Hébert, sur la liste du label « Jardins remarquables ».
Laure Gicquel