FOCUS – Grâce au synchrotron européen de Grenoble, une équipe scientifique internationale a démontré que l’humidité était la principale cause de la dégradation du célèbre chef‑d’œuvre d’Edvard Munch intitulé Le Cri. Ces travaux pourraient aider à mieux préserver le tableau, rarement exposé en raison de son état de conservation.
« Les analyses synchrotron nous ont permis d’identifier la principale raison de l’altération des couleurs de l’un des chefs‑d’œuvre les plus connus d’Edvard Munch, Le Cri », se réjouit Letizia Monico du Conseil national de la recherche (CNR) italien et auteur de l’étude.
En cause, l’humidité qui s’attaque plus particulièrement aux pigments à base de sulfure de cadmium utilisés par le maître.
Ainsi, le jaune de cadmium vire-t-il au blanc cassé dans les nuages du coucher du soleil et autour du cou du personnage central du tableau. Tandis que, dans le lac, la peinture de couleur jaune s’écaille. En revanche, « nous avons prouvé que l’impact de la lumière dans ce cas est mineur », précise la scientifique.
L’étude réalisée par une équipe internationale1En font partie des chercheurs du CNR (italie), de l’université de Pérouse (Italie) et de l’université d’Anvers (Belgique). Auxquels s’ajoutent le synchrotron européen (ESRF, France), le synchrotron allemand (DESY, Hambourg) et le Munch Museum (Oslo, Norvège). dont font partie des chercheurs du synchrotron européen de Grenoble (ESRF), est publiée dans la revue Science Advances depuis le 15 mai dernier.
Des micro-fragments de peinture prélevés sur Le Cri
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