FIL INFO — Suite à sa tribune publiée sur Place Gre’net, le collectif anti-CVCM Grenoble à cœur adresse une lettre ouverte au maire de Grenoble. Son objet ? Expliquer une nouvelle fois que la voiture est beaucoup moins responsable de la pollution atmosphérique que le chauffage, et appeler la Ville de Grenoble comme la Métropole à ne pas « se tromper d’ennemi ».
À Grenoble, chacun a son interprétation du “monde d’après”… et des chiffres de la pollution. Pour Éric Piolle et la majorité municipale grenobloise, le confinement a occasionné une baisse de la pollution liée à la diminution de la circulation automobile.
Pour le collectif Grenoble à cœur au contraire, « la pollution aux particules fines est toujours là ». Preuve selon lui que la circulation automobile n’est pas la cause principale de la mauvaise qualité de l’air de Grenoble.

Gérald Dulac et Dominique Grand, membres du collectif Grenoble à cœur. © Patricia Cerinsek – Place Gre’net
C’est la thèse que Grenoble à cœur développe dans un texte publié dans l’espace Tribunes de Place Gre’net. Et que les pourfendeurs de Cœurs de ville, cœurs de Métropole (CVCM) reprennent dans une lettre ouverte mise en ligne sur leur site. Une lettre adressée « à madame ou monsieur le maire de Grenoble, en fonction actuellement ou après les élections ». Quand bien même Éric Piolle en semble bien le principal destinataire.
Le chauffage, vrai responsable de la pollution pour Grenoble à cœur
Le principe de la lettre ? Exposer « 4 demandes précises pour le monde d’après ». Des demandes précédées d’un long exposé sur la nocivité des particules en suspension. Tant pour la santé humaine… que pour la propagation des virus.
Le responsable ? « Le chauffage », assure le collectif : « Les niveaux sont bien plus faibles hors [de] la période hivernale, alors qu’ils résultent du cumul des émissions de l’agriculture, de l’industrie, du tertiaire et des transports ! »

En 2017 déjà, Grenoble à cœur disait tout le mal qu’il pensait de CVCM devant le conseil métropolitain. DR
La voiture serait-elle hors de cause ? « L’automobile ne peut être le coupable n°1 », lance en tout cas le collectif. Qui accuse la Ville comme la Métro de désinformer les citoyens en rendant le diesel responsable d’émissions de particules émanant du chauffage au bois. Sans oublier de pourfendre CVCM, qui aurait généré une hausse des émissions de trafic automobile en même temps que des embouteillages.
En conclusion, Grenoble à cœur appelle à « ne plus se tromper d’ennemi n°1 » et à lutter en priorité contre la pollution générée par le chauffage. Mais aussi à fluidifier la circulation automobile, et à « correctement informer les Grenoblois » sur les mesures de pollution. Au final, des demandes et une démonstration proches… des nombreuses interpellations précédentes du collectif vis-à-vis de la municipalité grenobloise et de la Métropole de Grenoble.
Florent Mathieu
Plus de trafic automobile pendant le confinement mais des pics de pollution aux particules cancérigènes. On nous aurait menti ?
https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/actualite/confinement-et-qualite-de-lair-dans-la-vallee-de-larve-et-ailleurs-des-donnees-citoyennes
Comparées à la voiture, les voies réservées aux cycles gaspillent beaucoup trop de notre espace public, pour une petite minorité de partisans et de personnes forcées d’employer ce mode de déplacement pénible et inconfortable, les responsables de cet accaparement persévèrent dans cette gabegie.
Depuis 20 ans plus d’une dizaine de km de voies cyclables a été installées à la place de voies communes aux voitures, bus, 2 roues dans les rues et avenues à trafic moyen ou grand de Grenoble. Sur celles dont on connait les trafics à l’époque, l’aménagement de ces pistes pour des cyclistes à la place de voies communes pour tous, nuit à presque 10 fois plus de personnes jusqu’à les exclure, pour que 10 % de personnes pédalent sur ces pistes réservées. Un gaspillage discriminatoire de notre espace public augmentant les embouteillages et leurs pollutions sur les autres voies.
Cette politique pousse plus de personnes à utiliser le vélo avec lequel elles meurent d’accident au rythme de 40 morts par milliard de km de 2006 à 2015 dans l’agglomération (chutes, collisions aux carrefours, …), 20 fois plus que si elles allaient en voiture , sans que les responsables de cette politique ne les informent de ces accidents.
C’est cela la société de désinformation, oppression, disette, malheur et morts supplémentaires que les responsables aux commandes veulent nous imposer.
L’article mets bien lumiere que pour la pollution, la voiture ne soit le premier responsable, alors qu’elle la cible de ce maire ecolo demago. Bien sur qu’il faut partager l’espace publique, bien sur qu’il faut diversifier les moyens de transports. Mais pas avec des plan de circulation sans etudes d’impact, sans mettre les uns contre les autres.
Bonjour,
Je suis dans les classes moyennes et je soutiens la politique anti voiture.
Pas besoin d être pauvre ou migrant.
Aucune lutte des classes, on peut penser que la voiture a une place beaucoup trop grande sur l espace public et comme moi considerer que ce n’est plus un symbole de réussite sociale.
Pour moi c est dépassé. N importe quel véhicule me permettant d aller d un point A à B me satisfait d autant plus s il est peu polluant.
Vos conclusions me semblent être des raccourcis erronés.
@Bigdams38
Cher Monsieur, sans entrer en polémique avec vous sur vos préférences politiques et/ou en matières de déplacement, j’attire votre attention que mon opinion est forcément une généralisation. Avec tout le respect .… les cas particuliers, comme le votre, ne m’interessent pas, la vie est trop courte pour s’intéresser aux anomalies électorales ou autres. Mon commentaire visait les gauchistes acharnés grenoblois qui prétendent être « écolo » pour se faire voter , mais en réalité s’en fichent big time des vraies causes de la pollution. La preuve – qu’ils s’attaquent toujours à la voiture, qui ne représente que 7% de la pollution actuelle à Grenoble. Tout le monde sait que d’ici 10 – 15 ans les voitures seront tellement propres, que leur part dans la pollution tombera à 1% ou encore moins. Il est donc raisonnable de supposer que l’acharnement des pastèques contre la voiture est complètement idéologique et pas rationnel du point de vue d’écologie et/ou santé des habitants de Grenoble. Sinon, j’ai discuté avec les élus grenoblois – en conversation privées ils/elles ne le cachent même pas – la voiture est ciblée pas à cause de la pollution, mais parce qu’elle est indispensable pour le mode de vie des familles (classes moyennes) habitant dans l’agglomération (hors Grenoble intramuros)
Les pastèques ne se trompent pas du tout d’ennemi . Elles s’en fichent de la pollution, des particules (fines ou grosses), du climat etc. La voiture pour eux c’est le symbole de la bourgeoisie avec son mode de vie. C’est la lutte des classes : les pastèques savent que les classes moyennes ne votent pas pour eux, donc il faut paupériser la population (vive la decroissance!) et inonder la France avec des migrants pour élargir leur base électorale
@ habitant de la métro : Vous n’avez pas bien lu ce qu’ils ont dit ou vous faites exprès. Pourtant il y a le lien mais je vous le redonne.
https://www.placegrenet.fr/2020/04/18/pollution-de-lair-le-confinement-montre-que-les-grenoblois-ont-ete-trompes/291237
La déformation de la réalité a été permanente, comme l’illustre par exemple la publication de masse de la parole officielle, le magazine Gre.mag : « Le dioxyde d’azote (NOx) et les particules fines (PM10) : deux polluants à l’origine de 48 000 décès en France chaque année et d’une mort tous les 3 jours sur le seul bassin grenoblois, soit 9 fois plus que le nombre de décès liés aux accidents de la route ! Les responsables sont connus : le trafic automobile et le chauffage au bois non performant. »
Où sont passées les PM2,5 de l’étude scientifique grenobloise ? Disparues. À leur place, le NO2 se retrouve désigné parmi les coupables, alors que l’étude ne le concernait pas. Un NO2 très utile pour accuser les automobiles d’être les premières co-responsables « d’une mort tous les trois jours », CQFD pour servir la politique locale.
Il en va exactement de même quant aux prétendus 48 000 décès en France : ce chiffre qui n’est pas réel mais issu d’un modèle mathématique – aussi contestable qu’il est contesté pour des manquements méthodologiques – est un chiffon rouge sorti d’une modélisation sur les méfaits des PM2,5. Il ne concerne pas « la pollution » et absolument pas le NO2 du trafic automobile.
Dire un truc vrai, extrapoler pour en faire un truc faux
1/ le chauffage au bois est néfaste passé une certain volume (et l’agglo est clairement saturée),
2/ je ne pense pas que le nbr de cheminées individuelles à Grenoble soit le soucis,
3/ si on allait voir la vallée du grésivaudan (par exemple) sur les cheminées -> il faut taper le département
4/ la voiture pollue l’air, est bruyante (…) c’est prouvé comme la clope. Mais on en a besoin dans une certaine mesure. Essayons de réfléchir plutôt que et dans un sens et dans l’autre être stupides (le commerce doit évoluer et l’offre de service en transport en commun aussi)
5/ il va falloir apprendre à lâcher sa voiture dans de grands parkings relais qui peuvent rejoindre des points d’attractivité rapidement en transport en commun,
6/ le COVID va mettre un bazar sans nom
7/il faut habiter près de son travail…
C’est vrai et le pire c’est qu’on le sait depuis 20 ans, avec la fermeture du tunnel du Mont Blanc en 1999 – 2001. La file ininterrompue de voitures et de camions avait disparu de la vallée mais pas la pollution aux particules fines. C’est celle qui cause les cancers.
https://theconversation.com/pollution-de-lair-quand-respirer-devient-dangereux-129819
Mais comme les écolo-bobos adorent leur feu de cheminée et accuser uniquement le diesel, 20 ans après rien n’a changé. La pollution vient toujours à 65% du chauffage au bois.
https://www.lessorsavoyard.fr/2591/article/2019 – 12-06/premier-pollueur-aux-particules-fines
ça tombe bien, dans le texte de Gre.Mag https://www.gre-mag.fr/actualites/respirer/ de mai 2018 cité par GaC le chauffage au bois apparait en premier
😉 et sinon le bruit, les NOx, l’insécurité routière, l’espace public massif occupé par la voiture, l’Ozone l’été, ça vient aussi du chauffage ?
Cher Monsieur, moi même amateur de vélo, je connais personnellement plusieurs personnes qui ont eu des accidents graves en pratiquant le vélo à Grenoble. Bras cassés, poignées pulvérisés, traumatismes craniens, abrasions .… faut pas nous raconter que le vélo est moins dangereux que la voiture. Et si on fait le rapport « nombre d’accidents corporels/km parcourus », le vélo apparaît comme le moyen de transport le plus dangereux connu.
Grenoble à cœur pratique la désinformation : ils ne parlent pas du polluant Nox qui a considérablement baissé suite au confinement et à la baisse trafic automobile !
Ils sont marrants cette équipe Grenoble à cœur… Il y a 2 ans ils nous expliquaient l’explosion de la pollution à cause de CVCM et du plan de circulation (avec une méthode et des chiffres bidonnés) et maintenant plus aucun soucis NOx…
Et maintenant la pollution n’est plus la faute des voitures mais du chauffage bois, encore une fois en regardant juste quelques semaines sans prendre en compte la constante de temps de la pollution aux PMs, leurs diffusions et les phénomènes plus macroscopiques à l’échelle Europe !
Que d’incohérences mais ils n’en n’ont rien à faire puisque leur but est juste de protéger leur libre circulation polluante à moteur et en même temps de taper sur les élus actuels en mairie ou métro pour mieux se présenter sur les listes concurrentes ! Pffff, mais pourquoi encore et toujours les laisser prendre cet espace médiatique sans contexte de lecture ? Et pourquoi ne pas relayer aussi tous les rapports Air AURA qui reste neutre eux (par exemple https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/linfo-air-avril-2020) ! D’ailleurs l’urgence est aussi côté ozone pour cet été !