FOCUS – À Grenoble, une partie du Parti socialiste a choisi de rallier le maire sortant Éric Piolle (EELV). En butte aux déchirements internes et aux atermoiements des instances nationales, la frange “historique” a fait le choix de rejoindre le grand rassemblement des gauches plus vite que prévu. Et de passer des bancs de l’opposition à ceux de la majorité…

Anouche Agobian, Marie-José Salat et Maxence Alloto rejoignent Eric Piolle dès le premier tour des élections municipales. © Patricia Cerinsek
À Grenoble, une partie des socialistes a finalement fait le choix de rallier dès le premier tour la liste emmenée par le maire sortant. La frange “historique” du PS a décidé de saisir la main tendue par Éric Piolle (EELV), avec l’idée d’un grand rassemblement des forces de gauche, sur le modèle de ce qu’a connu la capitale du Dauphiné de 1995 à 2008.
Un choix par défaut ? C’est qu’à Grenoble, le Parti socialiste part en ordre dispersé. Avec, d’un côté, les socialistes “canal macroniste” qui ont fait le choix, au niveau fédéral, de soutenir le collectif emmené par le délégué interministériel Olivier Noblecourt. L’ex-adjoint à la Ville de Grenoble sous le mandat du socialiste Michel Destot ne s’est d’ailleurs, faut-il le rappeler, toujours pas officiellement déclaré comme tête de liste potentielle pour 2020, même si son collectif enchaîne les réunions publiques.
De l’autre, donc, le PS “canal historique” rassemblé autour de Marie-José Salat. Initialement candidate au poste de première socialiste à Grenoble, la conseillère municipale d’opposition à la Ville de Grenoble a fait machine arrière après les contestations en interne et les atermoiements des instances nationales du parti.
Des bancs de l’opposition à ceux de la majorité
Ralliement hallucinant, incohérent et vraiment incompréhensible! Le simple verbatim des propos de MJ Salat (et des écolos-insoumis) depuis 5 ans au conseil municipal montre combien les blessures d’ego rendent fous et folles. Eric Piolle et son équipe vont maintenant les humilier de l’intérieur, sans état d’âme. Leur stratégie com’ est bien huilée mais particulièrement cynique. Le procédé rappelle les opérations staliniennes du début: on manipule avec les sentiments, le sourire et la main sur le cœur. Ca fait froid dans le dos… Et quand on lit le communiqué sur France Bleue Isère (qui évoque carrément un ralliement du PS), on comprend que ce sont parfois des journalistes EELV (comme à Libé) qui rédigent les articles. Place Grenet évite heureusement cette tentation!
Ping : E.PIOLLE: LE TEMPS DES HAINES PARTAGÉES – Grenoble Le Changement !
On va bien se marrer, considérant les positions antagonistes de certaines par rapport à Piolle, sur le burquini ou CVCM par exemple!
La version musicale de ce geste.
https://www.youtube.com/watch?v=L_ADZYCUkDA
Que ne ferait-on pas pour un mandat…
Par ici la bonne soupe avec Piolle, sauf que ce n’est pas de s’allier avec lui qui va faire oublier son bilan désastreux. Une fois mais pas 2 clairement. Quand a Destot et le p.s (en compagnie des verts et rouges), ils n’ont rien prouvé à Grenoble d’autre que de la rendre dejà innaccessible, sur-bétonnée, sur-densifiée, guetoïsée, de la ruiner.