FOCUS - Près d'une centaine de personnes se sont rassemblées devant la préfecture de l'Isère, ce mercredi 19 juin à 17 heures, pour un pique-nique en solidarité avec les migrants. Un rassemblement au cours duquel la Cisem, le Dal et le Front contre les expulsions ont une nouvelle fois demandé à être reçus par le préfet. Les militants réclamaient la régularisation des personnes migrantes, le respect de leurs droits et de leur sécurité, mais aussi leur hébergement. La réponse du préfet de l'Isère a jeté un froid…
Près d'une centaine de personnes se sont rassemblées place de Verdun, ce mercredi 19 juin, à l'occasion du traditionnel pique-nique annuel de solidarité avec les migrants.
Un rassemblement à l'appel de la Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants (Cisem), du Front contre les expulsions et de l'association Droit au logement (Dal). Les participants tenaient, une nouvelle fois, à dénoncer une « situation intolérable » s'aggravant à leurs yeux chaque jour. Celle concernant les besoins d'hébergement non satisfaits d'un nombre croissant de personnes et familles à la rue avec enfants, ou sur le point d'y être remis.
Les défenseurs des migrants demandaient également que le préfet de l'Isère les reçoivent, après trois courriers restés sans effet. Tout en réclamant, outre de l'hébergement ou du logement pour tous, leur régularisation ainsi que "le respect de leurs droits et de leur sécurité » (cf. encadré).
« Ce préfet, plus que d'autres, ne remplit pas ses fonctions, attributions et compétences »
« Nous voulons rappeler au préfet les obligations de la compétence de l'État que sont le logement et l'hébergement », explique Roseline Vachetta. Pour la coprésidente du Centre d'information inter-peuples (CIIP), les pouvoirs publics se doivent d'assurer « un traitement humain et responsable de tous les demandeurs d'asile ».
Et la militante de tacler sévèrement Lionel Beffre : « Ce préfet-là, plus que d'autres, ne remplit pas ses fonctions, attributions et compétences ».
Celle-ci en veut pour preuve les chiffres mêmes de la préfecture. « On se retrouve en juin avec entre trois et quatre mille personnes sans logement dans l'agglomération », souligne-t-elle. Douze familles avec enfants vont par ailleurs se retrouver à la rue sur l'espace Comboire, suite à la fin de l'hébergement hivernal, ce 30 juin. Idem à Voreppe, avec 34 autres familles.
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