FOCUS - Lundi 1er avril, la fin de la trêve hivernale n'avait rien d'un canular pour les personnes occupant les centres d'hébergement d'urgence Perce-Neige de Grenoble et Picasso d'Échirolles. Si le premier avait été déserté par ses locataires avant l'intervention des forces de l'ordre, le second a été évacué par les vigiles et la police municipale d'Échirolles. Et ceci après une annonce de prolongation d'ouverture non suivie d'effet.
Les militants du Dal 38 (Droit au logement) ne décolèrent pas. Lundi 1er avril, la fin de la trêve hivernale s'est traduite par la fermeture de deux centres d'hébergement hivernal : celui du Perce-Neige à Grenoble, et celui du gymnase Pablo-Picasso d'Échirolles. Une fermeture qui représente une remise à la rue pure et simple pour nombre de personnes hébergées dans ces centres, en grande majorité des hommes seuls*.
Des hommes seuls ? Des structures permettant l'hébergement de familles restent en effet ouvertes au-delà de la seule période hivernale. C'est par exemple le cas du centre de Comboire, également situé à Échirolles, qui compte parmi ses occupants de nombreux enfants et devrait rester ouvert jusqu'au mois de juin. Ou encore des centres d'hébergement de Voreppe et de Seyssinet qui connaissent aussi une prolongation de leur ouverture.
Malgré les annonces, le gymnase Picasso a bel et bien fermé
Quid des personnes hébergées dans les centres fermés ? Au perce-neige, nombre d'entre elles avaient fait leurs bagages avant même l'intervention des forces de l'ordre, le lundi 1er avril dès 7 heures du matin. La situation est d'autant plus compliquée pour les sans-abris qui résidaient dans ce centre que celui-ci est l'un des seuls de l'agglomération à accepter les chiens. Un obstacle récurrent pour permettre à certains d'accéder à des places d'hébergement.
Quant aux habitants du gymnase Picasso, qui pensaient bénéficier d'une semaine de répit, leur joie a été de courte durée… En effet, lors que les militants du Dal s'étaient mobilisés dès le matin devant le local, l'élue de la Ville d'Échirolles à l'Action sociale Sylvette Rochas annonçait sur France 3 une prolongation de son ouverture d'une semaine. Pourtant, lorsque les occupants sont revenus à 18 heures, ils ont trouvé leurs affaires sur le trottoir tandis que le local était gardé par des vigiles… et cinq policiers municipaux d’Échirolles.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 61 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous