FIL INFO — Nouvelle journée d’action pour le personnel des urgences de Grenoble, qui s’inscrit directement dans le mouvement de grogne nationale. Les personnels grévistes ont, cette fois, pris le chemin de la Bastille pour y déployer des banderoles, avant de redescendre Place Grenette pour une opération de tractage et d’échange avec les passants sur les raisons du mouvement.
Le personnel des urgences du CHU Grenoble-Alpes n’est pas près de poser des armes. Tout comme fin mai ou début juin, un préavis de grève a frappé les services du Chuga jeudi 20 juin. Il concerne tout autant l’Hôpital Nord que l’Hôpital Sud et l’Hôpital Couple-Enfant.
Ce mouvement fait suite à une assemblée générale, organisée le 19 juin, « réunissant plusieurs services d’urgences de l’arc alpin », indique une représentante du personnel.
Le taux de participation à cette nouvelle journée de grève ? On dénombre « 100 % de grévistes parmi le personnel médical comme paramédical », affirme-t-on côté manifestants.
Le service des urgences grenoblois n’en fonctionne pas moins normalement, la pratique voulant que les revendications soient portées par les personnels en-dehors de leurs heures de travail. Ceci pour ne pas nuire à l’accueil et aux soins des patients.
De la Bastille à la place Grenette
Les personnels des différents services des urgences ont, cette fois, choisi de parcourir la ville de Grenoble pour porter leurs revendications. Et ceci jusque dans ses hauteurs. Les manifestants ainsi ont bravé la pluie matinale pour se rendre à la Bastille où ils ont déployé des banderoles sur les remparts.
Par la suite, le personnel s’est rendu Place Grenette pour tracter et échanger avec les passants sur les raisons du mouvement. Un mouvement qui sollicite beaucoup d’énergie, confie une assistante de régulation médicale du Samu. « On est dans des métiers où l’on bosse déjà comme des ânes. Se mobiliser derrière, c’est très compliqué ! », explique-t-elle.
C’est pourquoi l’action a pris fin en début d’après-midi, pour mieux « économiser les énergies et garder de la fraîcheur ». Car, ajoutent les manifestants mobilisés, « le mouvement est parti pour perdurer ! »