FIL INFO – Un collectif de sept collèges isérois, dont quatre établissements de Grenoble, appelle à une matinée « collège mort » le mercredi 15 mai. Objectif ? Dénoncer la dotation globale horaire (DGH), qui conditionne les moyens accordés à chaque rentrée et met, selon le collectif, les projets pédagogiques en danger.
Alors que syndicats d’enseignants et parents d’élève appellent à une « nuit du Rectorat » devant le rectorat de Grenoble au soir du mardi 14 mai pour dénoncer les réformes Blanquer, un collectif de collèges lance un appel à une action « collèges morts » le mercredi 15. Les personnels des différents établissements dénoncent la Dotation globale horaire (DGH), dont dépendent les moyens humains mis à disposition chaque année.
Les collèges concernés ? Les Saules à Eybens, Pierre-Dubois à Seyssinet-Pariset, Barnave à Saint-Égrève, ainsi que les grenoblois Aimé-Césaire, Olympique, Fantin-Latour* et Champollion. Le mot d’ordre : « Les élèves restent chez eux ». Tandis que les parents d’élèves sont, eux, invités à se rassembler devant les grilles des établissements à partir de 7 h 50 pour manifester leur solidarité au personnel scolaire.
Des « conséquences lourdes sur les apprentissages »
« La baisse de la DGH a de lourdes conséquences sur les apprentissages », explique le collectif. Et celui-ci d’évoquer des classes surchargées, des projets pédagogiques menacés, une diminution des dédoublements, ou encore un accompagnement des élèves en difficulté menacé. Concrètement ? Lors d’une précédente opération « collège mort », le personnel du collège Aimé-Césaire expliquait qu’une baisse de DGH de 30 heures lui faisait perdre deux postes d’enseignants.
« Nous refusons cette baisse continue des moyens qui met en péril la réussite et la scolarité des élèves », clame le collectif. Qui exige une augmentation des budgets « pour rétablir, pérenniser ou accentuer les dédoublements et les dispositifs d’aide » et « des moyens de vie scolaire pour encadrer correctement les élèves ». Ainsi que la transformation des heures supplémentaires en “heures postes”.
FM
- * Suite à la parution de notre article, la FCPE du collège Fantin-Latour nous indique que, contrairement à ce qu’écrivait le communiqué du collectif, l’établissement n’était pas concerné par le mouvement de blocage.