TROIS QUESTIONS À – Bien qu’encore relativement discret sur sa propre candidature aux élections municipales de 2020, Alain Carignon a récemment présenté 37 personnalités de la société civile désireuses de « s’engager pour l’alternance » à Grenoble. Persuadé d’incarner « un nouveau souffle » pour « le redressement de Grenoble », l’ancien ministre et maire pousse ses pions en dépit du handicap lié à ses affaires passées.
L’EMBRYON D’UNE LISTE POUR LES MUNICIPALES DE 2020 ?
« L’idée c’est que la société civile de Grenoble prenne en main son destin et se mobilise pour l’alternance. Toutes celles et ceux qui font la réalité de la ville – vie associative, économique, sociale et sportive – se sont engagés pour présenter et préparer ensemble une alternance devenue indispensable », résume Alain Carignon.
L’ancien ministre et maire de Grenoble évoque ainsi les 37 personnalités issues de la société civile venues soutenir le 16 juin dernier à la Bastille devant les bulles celui qui, à leur sens, représente « la seule et réelle alternative pour Grenoble ».
« Les Grenoblois vont sortir les sortants »
L’embryon d’une liste ? Pas vraiment, en tout cas pas encore. « Ces femmes et ces hommes s’engagent avec pour seule ambition de requalifier Grenoble et pas obligatoirement pour être tous sur une liste municipale », rectifie Alain Carignon.
Quant à l’assertion prétendant qu’ils seraient les représentants d’une « droite très dure » évoquée par Olivier Véran, le député de la 1re circonscription de l’Isère, dans les colonnes de notre confrère du Dauphiné libéré, l’ancien élu la balaie d’une pichenette. « Le temps des campagnes de disqualification de l’adversaire pour continuer la petite politique entre amis qui fait tant de mal à Grenoble est derrière nous. Les Grenoblois vont sortir les sortants », tacle Alain Carignon.
Une chose est sure, après les visées électorales clairement affichées de Stéphane Gemmani avec son groupe Grenoble 2020, de Matthieu Chamussy avec Grenoble nous rassemble et les récentes déclarations de Philippe de Longevialle, la course aux municipales a bel et bien débuté. L’occasion pour Place Gre’net d’en savoir un peu plus sur les intentions d’Alain Carignon. Lequel, pour l’heure, n’a toujours pas officialisé son éventuelle candidature au fauteuil de maire.
Place Gre’net : La présentation de ces 37 soutiens est-elle une manière de préparer les électeurs grenoblois à une candidature de votre part ? Sous quelle étiquette politique ?
Alain Carignon : Nous n’en sommes pas aux candidatures. S’agissant de Grenoble, il ne s’agit pas de remplacer un dogme par un autre, un parti politique par un autre. La situation de la ville est grave. Elle est en voie de déclassement, de paupérisation, son économie est en panne, elle perd des emplois, elle n’est plus attractive et ce sont ces défis qu’il faut relever.
Ils doivent l’être par une équipe municipale représentative qui doit dépasser les clivages. Dans cette future équipe, les mouvements politiques, s’ils sont représentés, le seront de façon ultra-minoritaire. L’essentiel, pour nous, ce sont nos propositions.
Notamment à travers ce que la presse a appelé le big bang municipal, qui consiste à reconquérir les quartiers par la présence des services publics que nous installerions. Nous serons ainsi les seuls à proposer des solutions véritables pour que la Ville résolve enfin ses problèmes. Si je suis candidat, ce n’est pas pour être élu sur les problèmes c’est pour les résoudre.
Dès la rentrée, nous allons confronter ce projet sur la place publique avec les Grenoblois, de façon à écouter leurs propositions, leurs remarques afin de l’affiner et de l’enrichir, tout autant que mieux le faire connaître. Ne serait-ce que pour expliquer la vente de certains éléments du patrimoine.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 54 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous