FOCUS - Douze personnes suspectées d'avoir activement participé aux émeutes qui ont secoué la petite ville de Moirans le 20 octobre 2015 comparaissent à compter de ce lundi 19 septembre devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Les avocats de la défense s'étonnent du renvoi de si peu de personnes devant la cour alors que près d'une centaine ont participé aux exactions.
C'est sous une forte présence policière et une importante couverture médiatique qu'a débuté, ce lundi 19 septembre, le procès devant le tribunal correctionnel de Grenoble des douze personnes soupçonnées d'avoir participé aux graves émeutes de Moirans.
Ce 20 octobre 2015, plusieurs dizaines de personnes, avaient bloqué une route en érigeant des barricades, enflammé des voitures, saccagé la gare et interrompu pendant plusieurs heures les trafics ferroviaire et routier entre Grenoble et Lyon.
Des scènes de fureur d'une extrême violence
Des scènes de fureur d'une extrême violence qui avaient fortement choqué les habitants de cette petite ville et suscité une vive polémique dont Place Gre'net s'était alors fait l'écho. L'addition s'avère salée, le préjudice ayant été évalué, selon la présidente de la cour, à 230 000 euros…
Les raisons de cette colère soudaine ? La fermeté d'un juge qui avait refusé une permission de sortie à Mike Vinterstein qui purgeait alors une peine de cinq ans d'emprisonnement pour vols avec violence. Ce dernier souhaitait en effet pouvoir assister aux obsèques de son frère cadet, mort quelques jours plus tôt dans un accident à bord d'une voiture volée.
Le 18 janvier 2016, soit plus de trois mois après les faits, dix-sept personnes ont été interpellées lors d'une opération de grande envergure qui a mobilisé près de 300 gendarmes. Au nombre d'entre elles, deux ont finalement bénéficié d'un non-lieu, trois mineurs étant par ailleurs jugés à part par le tribunal pour enfants.
Un public clairsemé ce 19 septembre
Contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, la salle d'audience est loin d'être pleine ce lundi 19 septembre et c'est devant un public très clairsemé, composé essentiellement de proches des accusés, que s'ouvre le procès. Dix des douze prévenus – qui se présentent libres – font face à la cour. Il s'agit de trois femmes – dont la mère de Mike Vinterstein et de son frère cadet – et de neuf hommes âgés de 18 à 58 ans.
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