© Le Tichodrome

La Métropole ren­force son sou­tien au Tichodrome, le centre de sau­ve­garde de la faune sau­vage en Isère

La Métropole ren­force son sou­tien au Tichodrome, le centre de sau­ve­garde de la faune sau­vage en Isère

 

REPORTAGE VIDÉO - Suite aux canicules qui ont engendré un afflux massif d'animaux, le Tichodrome, seul centre de sauvegarde de la faune sauvage en Isère, fait face à des difficultés financières. La Métropole, qui aide le centre depuis 2013, vient de lui « réaffirmer et renforcer son soutien ». Dans sa besace, une subvention passant de 6 000 euros en 2018 à 10 000 euros par an à compter de 2019. L'occasion d'une petite visite sur place.

 

 

Situé sur la commune du Gua, le Tichodrome, centre de sauvegarde de la faune sauvage unique en Isère, reçoit chaque année davantage de pensionnaires. Martinets, écureuils, hérissons, fouines, chauve-souris, chouettes, buses… Autant d'animaux en difficulté, malades, blessés ou affaiblis, pris en charge et soignés par l'équipe du centre avant d'être relâchés dans leur milieu naturel.

 

Le Tichodrome reçoit chaque année davantage de pensionnaires : martinets, écureuils, hérissons, fouines, chauve-souris, chouettes, buses… © DR2

Le Tichodrome reçoit chaque année davantage de pensionnaires : martinets, écureuils, hérissons, fouines, chauve-souris, chouettes, buses… © DR2

Cet été, le Tichodrome  tirait la sonnette d'alarme. L'association, débordée par un afflux massif d'animaux à soigner du fait de la canicule, s'alarmait des surcoûts engendrés, évalués à plus de 10 000 euros. Une menace pour les fragiles finances d'une structure qui ne peut compter que sur les dons, adhésions et subventions pour assurer sa mission.

 

Afin de parer au plus pressé, le Tichodrome a lancé un appel aux dons sur la plateforme Leechi. Cette cagnotte en ligne qui prend fin le 15 septembre a déjà permis de collecter plus de 6 800 euros*

 

 

La Métropole vient à la rescousse et augmente la subvention du Tichodrome

 

La Métropole qui soutient le centre depuis 2013 a entendu l'appel au secours du Tichodrome. Ce jeudi 29 août, Christophe Ferrari, son président, Jérôme Dutroncy, vice-président délégué à l’environnement et à la biodiversité, et Christophe Mayoussier, le maire de la commune du Gua, ont rencontré l'équipe animant le centre.

 

Visite des installations du Tichodrome sous la conduite de Jean-Charles Poncet, le président de l'association. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Visite du Tichodrome sous la conduite de Jean-Charles Poncet, le président de l'association. © Joël Kermabon - Place Gre'net

 

L'objectif ? Réaffirmer autant que renforcer « le soutien indéfectible » de la collectivité dans le cadre de sa stratégie en faveur de la biodiversité et des espaces naturels 2016-2021. Pour l'occasion, Christophe Ferrari n'est pas venu les mains vides. La Métropole a en effet décidé d’augmenter sa subvention, la portant de 6 000 euros en 2018 à 10 000 euros par an à compter de 2019.

 

Retour en images sur quelques séquences de cette visite du centre où vous verrez très peu d'animaux. Et ce pour la bonne cause. En effet, la direction et les soigneurs voulaient éviter que leurs petits pensionnaires subissent le stress d'une visite s'ajoutant à celui de leurs blessures.

 

 

 

« L'État doit aussi prendre ses responsabilités en la matière »

 

Pour autant, malgré l'augmentation de la subvention métropolitaine, le compte n'y est pas, loin s'en faut. « Je lance un appel aux autres collectivités et intercommunalités du département et à la Région. Je les invite à apporter aussi leur contribution pour que vous puissiez continuer à remplir votre mission d'utilité publique », déclare Christophe Ferrari. Quid de l'État ? « Il faut continuer à peser plus pour qu'il prenne ses responsabilités en la matière », enchaîne Jérôme Dutroncy.

 

Jérôme Dutroncy et Christophe Ferrari. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Jérôme Dutroncy et Christophe Ferrari. © Joël Kermabon - Place Gre'net

De fait, les refuges comme le Tichodrome ne reçoivent aucun subside de l'État, « alors que c'est lui qui décide des espèces à protéger », rappelle le vice-président. Qu'attendre de la suite ? Ludivine, chargée de l'accueil et de la médiation faune sauvage, se réjouit pour l'heure du coup de projecteur consécutif au cri d'alarme du centre.

 

« La cagnotte a bien fonctionné. Des personnes qui ont vu le reportage “Un été auprès des animaux” dans l'émission Zone interdite diffusée sur M6 nous ont contactés pour avoir des informations », explique-t-elle.

 

Au centre, la vie continue et l'activité ne faiblit pas, loin de là. « Ce matin, nous en étions à 1 634 accueils. Actuellement, nous devons avoir 170 pensionnaires dans le centre », rapporte Jean-Charles Poncet. Au nombre d'entre eux, une quarantaine de martinets noirs, l'espèce la plus représentée dans le surnombre d'animaux recueillis cet été.

 

 

Des incertitudes planent sur l'avenir du Tichodrome

 

« Ce sont des choses qui vont se reproduire systématiquement dans le futur, ajoute le président du Tichodrome. Deux années sur quatre, nous sommes confrontés à ce problème-là ». Ses craintes ? Parvenir à la limite d'efficacité du personnel encadrant.

 

Jean-Charle Poncet, président du Tichodrome et Mireille Lattier, sa directrice. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Jean-Charles Poncet, président du Tichodrome, et Mireille Lattier, sa directrice. © Joël Kermabon - Place Gre'net

« Les contrats de deux personnes en parcours emploi compétence vont prendre fin courant 2020. Nous ne savons toujours pas s'ils vont être pérennisés », s'inquiète Jean-Charles Poncet. « Nous sommes dans la plus totale incertitude de pouvoir répondre à des besoins constants », déplore-t-il encore.

 

Joël Kermabon

 

Joël Kermabon

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