EN BREF – Un nouvel épisode de pollution à l’ozone touche la région. Tandis que la préfecture de l’Isère déclenche une procédure d’alerte de niveau 1 dans le bassin lyonnais/nord-Isère, Grenoble et ses environs basculent en procédure d’information-recommandation. Objectif : limiter l’exposition des habitants et réduire les émissions polluantes.
L’été débute avec un pic de pollution à l’ozone dans l’agglomération grenobloise. Face à cet excès d’ozone (O₃) favorisé par de fortes chaleurs et un ensoleillement intense, la préfecture de l’Isère a donc activé une nouvelle fois une procédure d’information-recommandation pour le bassin grenoblois, à compter du 1er juillet 2025.
Elle l’avait une première fois déclenché le 11 juin précédent sur l’ensemble du département, en raison d’une pollution mixte, résultant d’un cocktail entre particules fines et polluants issus des activités humaines et des conditions météorologiques, avec notamment déjà une forte pollution à l’ozone.
Si ce dispositif ne prévoit pas de restrictions obligatoires, il incite fortement à adopter des gestes de précaution. Sans oublier, le suivi des bulletins et des prévisions d’Atmo Auvergne Rhône-Alpes, qui évalue la qualité de l’air au jour le jour.
La population invitée à changer ses habitudes face à la pollution à l’ozone
La préfecture recommande aux personnes vulnérables – enfants, personnes âgées, asthmatiques ou souffrant de pathologies cardiaques – de s’éloigner des grands axes routiers aux heures de pointe et de limiter les sorties entre 13 et 20 heures, durant toute la durée de l’épisode. Sont également déconseillées, outre les efforts physiques en extérieur, les compétitions sportives en plein air.
De manière générale, l’ensemble de la population est invité à changer ses habitudes pour freiner la pollution atmosphérique : privilégier les transports en commun ou le vélo, éviter l’usage de solvants ou d’outils non électriques, soigner l’entretien des véhicules, ou bien encore adopter une conduite plus souple. Sans oublier de proscrire formellement le brûlage de déchets très polluants s’agissant de l’émission de particules fines.
Un appel du pied aux collectivités
La préfecture enjoint, par ailleurs, les collectivités à agir en conséquence : adapter les horaires de travail, favoriser le télétravail, rendre temporairement gratuit le stationnement résidentiel, et proposer des tarifs attractifs pour les mobilités les moins polluantes.
Le secteur du BTP est appelé à réduire l’activité des chantiers poussiéreux durant l’épisode de pollution à l’ozone. (image d’illustration) © Anne-Gaëlle Fonthieure – préfecture de l’Isère
Elle recommande aussi d’humidifier les abords des voiries et des chantiers, de réduire les activités générant de la poussière et de promouvoir le covoiturage, l’autopartage et les transports en commun. Les industriels doivent, pour leur part, reporter certaines opérations et activer leurs systèmes de dépollution renforcés. Quant aux agriculteurs, ils n’ont, en toute logique, plus la possibilité d’effectuer des brûlages à l’air libre.
Des restrictions immédiates dans le bassin lyonnais nord-Isère
Pour ce qui concerne le bassin lyonnais et nord-Isère, la préfecture impose des mesures encore plus contraignantes, avec l’activation d’une procédure d’alerte de niveau 1. Celle-ci prévoit la mise en place de la circulation différenciée dans plusieurs communes (Bourgoin-Jallieu, Vienne, Villefontaine, etc.), dès 5 heures du matin. Seuls les véhicules avec une vignette Crit’Air zéro émission, 1 ou 2 ont ainsi le droit de circuler.
Elle abaisse aussi les limitations de vitesse de 20 km/h sur les axes habituellement à 90 km/h ou plus, et impose une limite de 70 km/h sur les routes normalement à 80 km/h. Autre restriction : l’interdiction d’organiser des compétitions mécaniques à moteur thermique.
Finis également l’utilisation de barbecues à combustible solide, les travaux de nettoyage avec solvants, ainsi que le brûlage des déchets. La préfecture exige des entreprises et chantiers qu’ils limitent leurs émissions de poussières et oxydes d’azote, et reporte certaines opérations industrielles ou agricoles. Enfin, les feux d’artifice sont formellement interdits dans le bassin lyonnais nord-Isère jusqu’à la fin de l’épisode.
Une réflexion sur « Pollution à l’ozone : vigilance renforcée à Grenoble, l’alerte grimpe d’un cran dans le bassin lyonnais »
C’est étrange que Pierre, [Propos modérés], n’ait pas réagi sur ce fil en incriminant le chauffage au bois comme il l’a fait sur une alerte précédente du mois de Juin 😀