FOCUS – Près de 200 personnels du CHU Grenoble-Alpes ont manifesté, jeudi 12 décembre 2024, pour dénoncer… des émanations mystérieuses au sein de l’Institut de biologie et pathologie. Ce qui provoque des symptômes et des malaises récurrents perdurant dans le temps. Alors que la situation est identifiée depuis plusieurs années, la direction assure chercher des solutions pour identifier le problème et y remédier. Une entreprise extérieure a ainsi été mandatée pour réaliser un audit.
C’est un bâtiment large et massif au cœur du CHU Grenoble-Alpes qui réunit environ 500 agents et pratique chaque année entre 6 et 7 millions d’analyses médicales. Mais l’Institut de biologie et pathologie (IBP), à l’image du cordonnier mal chaussé, présente depuis plusieurs années des émanations mystérieuses, pour ne pas dire des odeurs volatiles non identifiées, dont le personnel souffre au quotidien. Jeudi 12 décembre 2024, ils étaient près de 200 à manifester pour dénoncer la situation, à l’appel de plusieurs organisations syndicales.

L’Institut de biologie et pathologie (IBP) du CHU Grenoble-Alpes est en proie à de mystérieuses émanations qui touchent la santé de ses agents. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Parmi celles-ci, la CFDT dont le secrétaire pour le CHU de Grenoble résume la situation en quelques mots : « Depuis 2019, a minima, des agents sont touchés par des symptômes qui vont d’évènements pouvant paraître simples, comme des irritations ou des maux de tête, à des choses comme des vertiges ou des malaises, et certains agents ont même fini aux urgences », indique Michael Pollicand. Et sa consœur Corinne Lucas, de la section CFDT, de préciser que les malaises observés peuvent perdurer le soir, une fois l’agent rentré chez lui. Et même pendant plusieurs jours.
Une entreprise mandatée pour réaliser un audit
La situation dure donc depuis (au moins) 2019 et avait déjà donné lieu à un mouvement social en 2021. La direction s’était alors engagée à chercher des solutions. Une parole vaine ? « On ne peut pas dire que la direction ne fait rien, mais c’est vrai que les résultats ont été insatisfaisants », tempère Michael Pollicand.
Face à une recrudescence des symptômes, les syndicats ont déclenché un DGI (danger grave et imminent) accompagné d’une évacuation totale du bâtiment au mois d’octobre. Un mouvement qui a mené à de nouveaux engagements.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 65 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous


