FLASH INFO – L’union départementale CGT Santé action sociale de l’Isère l’affirme : « Notre système de santé est au bord de la rupture ». Pour mieux tirer la sonnette d’alarme, le syndicat a lancé une série d’actions depuis le 30 novembre et prévue jusqu’au 7 décembre 2024, avec des distributions de tracts, l’appel à participer à la grève de la Fonction publique du 5 décembre, ou l’organisation d’un rassemblement devant la permanence du député Yannick Neuder (Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs) le 6 décembre à 10 heures.
« Depuis les années 80, les décisions politiques libérales en matière de santé ont été principalement guidées par des considérations financières, au détriment de l’accès et de la qualité des soins pour tous », estime la CGT Santé action sociale. Pour qui la problème est uniquement financier : « La France compte 147 milliardaires et 2 868 031 millionnaires Paradoxalement, ces fortunes colossales ne contribuent pas équitablement au financement de notre système de santé », dénonce le syndicat.
Et de dresser un portrait bien sombre de l’état de la santé dans le pays. Avec 42 % des maternités ayant fermé leurs portes entre 1995 et 2020, plus 10 % de celles restantes en situation de fermeture partielle. Avec une psychiatrie « agonisante », quand deux lits d’hospitalisation complète sur trois ont été fermés en 40 ans… alors que les cliniques privées augmente le nombre de lits disponibles. Sans oublier un manque de personnel à l’hôpital public, où « 35 % des postes restent inoccupés par un médecin titulaire », plus « 5 à 6% d’infirmières et 2,5% d’aides-soignantes vacantes ».
Et le syndicat isérois d’aborder plus précisément la situation du CHU de Grenoble, qui ferait notamment face aux « conséquences manifestes [de la situation] lors des tensions estivales ». Ainsi, le délai d’attente au sein de l’hôpital grenoblois, de même que la durée de séjour dans le service des urgences, a augmenté de 40 minutes entre 2023 et 2024, pour s’établir à près de huit heures en moyenne. Des chiffres mentionnés par le médecin anesthésiste (et syndicaliste) Cyrille Venet au micro de France Bleu Isère, et repris par la CGT.