DÉCRYPTAGE – Une intervention baptisée « Mon corps c’est personnel » à l’école Jules-Ferry de Grenoble provoque la colère de quelques parents d’élèves. À leurs yeux, cette intervention, comme d’autres prévues dans un programme général, pourrait inciter les enfants à pratiquer des gestes sexuels. En ligne de mire, des ouvrages jugés trop explicites… même si leur contenu ne correspond pas toujours aux craintes qu’ils suscitent.
Prévention ou incitation ? Alors qu’une polémique a vu le jour autour du projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle que doit étudier le Conseil supérieur de l’Éducation au mois de décembre 2024, des interventions sur la sexualité prévues à l’école Jules-Ferry de Grenoble indignent certains parents d’élève. Si, au niveau national, c’est le spectre de la « théorie du genre » qui inquiète une partie de la classe politique, c’est le caractère supposément trop explicite des documents utilisés qui effraie à Grenoble.
Tout commence par une information diffusée aux parents, faisant état d’une intervention intitulée « Mon corps, c’est personnel », programmée dans le cadre des « actions collectives de prévention à la santé » menées par les écoles municipales de Grenoble et le service de santé scolaire de la Ville.
La date de cette intervention pour les maternelles ? Inconnue. Seul le mois de décembre est mentionné. Le tout accompagné d’un QR code ne renvoyant à rien. Une erreur technique (comme l’indique la municipalité) qui a visiblement participé à susciter des suspicions.
Des interventions sur le corps et le consentement dans des écoles de Grenoble
Certains parents d’élève ont demandé plus d’explications quant à ces interventions et ont réussi à se procurer le programme. Pour les maternelles, c’est donc l’intervention « Mon corps c’est personnel » qui est prévue, avec pour objectifs (entre autres) de « pouvoir citer les différentes parties du corps », « pouvoir différencier une fille d’un garçon » ou encore « définir intime et personnel ». Le tout en s’appuyant sur l’ouvrage C’est mon corps de Mai Lan Chapiron (éditions de La Martinière, 2024), ainsi que sur un poupon fille et un poupon garçon.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 84 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous