DÉCRYPTAGE - Quelles quantités de CF4, gaz à effet de serre très puissant, se sont échappées de l'usine STMicro à Crolles, fin janvier ? La direction de l'usine minimise ces rejets mais, en interne, des salariés et des représentants du personnel sont inquiets. Car en France, les émanations de ce gaz au potentiel de réchauffement 6 500 fois plus élevé que le dioxyde de carbone, ne font l'objet d'aucune norme ni contrôle extérieur.
« En pleine alerte pollution, ST Micro à Crolles rejette du gaz à effet de serre CF4 en grandes quantités car un brûleur de gaz est en panne. Cela représente l'équivalent de plusieurs centaines de tonnes de CO2 », nous écrivait un lanceur d'alerte, le 27 janvier dernier.
Quelles quantités de CF4, ce gaz à effet de serre très puissant, se sont alors échappées de l'usine STMicroelectronics à Crolles ? Un mois après jour pour jour, impossible d'y voir très clair.
À Grenoble, l'alerte pollution atteignait à cette date des sommets inégalés. La faute aux particules fines qui, essentiellement dégagées par le chauffage au bois et le trafic routier, plombaient la cuvette. Les autorités prenaient les choses en main et décrétaient la mise en place du niveau d'alerte 2. Soit, mesure phare, l'interdiction de rouler pour les véhicules les plus polluants. Ou l'obligation pour les entreprises de stopper toute activité polluante.
Un gaz au fort pouvoir de réchauffement climatique… non réglementé
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