FLASH INFO – Mohamed Makni réagit à sa condamnation en appel pour apologie du terrorisme. Le conseiller municipal d’Échirolles, exclu de la majorité comme du Parti socialiste dont il était membre, a écopé de quatre mois d’emprisonnement avec sursis, assortis de deux ans d’inéligibilité et d’une amende de 1 200 euros, le jeudi 26 septembre 2024. Il annonce se pourvoir en cassation.
Pour Mohamed Makni, la justice « s’inscrit dans la continuité d’une vague de condamnations brutales à l’encontre de diverses personnalités du mouvement de solidarité avec la Palestine ». Ceci alors « qu’en 2021, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme qui a considéré que les dispositions en matière d’apologie du terrorisme étaient contraires à la liberté d’expression ». Une référence à l’affaire Jean-Marc Rouillan (évoquée par Le Monde), le CEDH ayant jugé excessive la peine d’emprisonnement… mais pas la légitimité de la condamnation.
« Pire encore, alors que le génocide s’intensifie en Palestine et qu’une guerre coloniale se développe au Liban, l’État français s’acharne à poursuivre de façon absolument inédite toute position divergente de celle du Quai d’Orsay », considère Mohamed Makni. Qui se décrit comme « un élu socialiste engagé depuis des années au service de la cause palestinienne, qui n’a pas le moindre rapport avec le Hamas ».
« Aussi, la brutalité d’une condamnation à une peine de prison doit alerter toutes celles et ceux qui disent défendre les libertés démocratiques, car c’est bien ce qui est en jeu aujourd’hui », conclut l’élu, non sans se dire résolu à « aller au bout du combat pour la liberté d’expression » et tout en réaffirmant « sa détermination pour lutter contre le génocide qui se déroule en Palestine ».
Mohamed Makni avait été condamné en première instance le 26 mars 2024 à quatre mois de prison avec sursis, mais sans peine d’inéligibilité. Il est reproché à l’Échirollois plusieurs commentaires faisant suite aux attaques terroristes contre des civils israéliens perpétrées le 7 octobre 2023, qu’il avait notamment qualifiées d” « acte de résistance évident » de la part du Hamas. L’élu n’avait pas oublié au passage de fustiger les médias français “mainstream”, à ses yeux « tous sionistes, pro Benyamin Netanyahou », et dont « l’injustice et le manque d’humanité sont inscrits dans l’ADN ».
Une réflexion sur « Condamné en appel pour apologie du terrorisme, l’élu d’Échirolles Mohamed Makni se pourvoit en cassation »
Alors que sa condamnation a déjà été alourdie en appel. En plus d’avoir fait l’apologie d’un acte terroriste, il s’en prend la justice en se prétendant victime d’elle.